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Les lendemains du passage de la tempête Irene auront donné du fil à retordre aux organisateurs de la 13e édition d’Expo-Champs, qui s’est déroulée les 30, 31 août et 1er septembre derniers à Saint-Liboire. Les 30 hectares qui accueillaient 260 exposants étaient à certains endroits gorgés d’eau. Mais le soleil a rapidement contribué à assécher le site permettant aux visiteurs nombreux de circuler aisément d’un kiosque à l’autre et d’assister aux diverses présentations.
Puisque la vaste majorité des nouveaux équipements étaient présentés dans le guide, nous avons porté une attention plus soutenue aux diverses démonstrations sur le terrain. Lors de notre passage, les conditions en ont exclu certaines du programme.
Cela dit, au moins une équipe a profité du sol humide pour s’en donner à cœur joie. Au kiosque de Performance NC, qui exploite cinq concessions de véhicules récréatifs Can-Am de Bombardier, les gens faisaient la file pour avoir la chance d’essayer l’un des deux types de véhicules en démonstration, le Outlander et le Commander, un VTT à deux places côte à côte. Le parcours en partie inondé a permis à ces curieux de tester les capacités des véhicules en conditions difficiles.
Jean Fontaine, gérant de district pour Can-Am, a expliqué que les modèles mis à l’essai variaient, pour les Outlander, d’une cylindrée allant de 400 à 1000cc. Du côté des Commander, les modèles possédaient tous des moteurs de 1000cc. « Nous n’avions pas prévu ces conditions, mais cela permet aux gens de constater la bonne protection contre les projections de boue et l’efficacité du système à quatre roues motrices. »
Le parcours d’essai était idéal pour mettre à l’épreuve les capacités tout terrain de ces véhicules.
Chez Case IH, on a mis de côté la démonstration de nivellement assisté pour montrer, grâce à ce tracteur compact, les capacités du Easy Steer. Cette technologie permet au tracteur de suivre un parcours prédéterminé sans l’aide de l’opérateur, avec une précision au centimètre près. La coupole qui capte le signal de géopositionnement, satellitaire ou cellulaire, tout comme l’écran, peut être déplacée d’un tracteur à une batteuse, par exemple, selon les besoins.
Les producteurs agricoles n’en sont pas rendus à confier la coupe du gazon au système de conduite automatisé, mais certains doivent y songer.
Rares sont les compagnies qui ont risqué, du moins le premier jour, une opération de nivelage. La compagnie Normand a tout de même procédé à une démonstration sur quelques mètres, question de montrer comment travaille sa nouvelle Unisol. Cette lame, dont le positionnement se fait selon quatre axes, est offerte en largeur de 32 ou 36 pieds. Pour la tirer, un tracteur de 140 à 180 chevaux est recommandé. Comme nous l’a expliqué Marc Normand, vice-président de l’entreprise familiale dont il représente la cinquième génération, la lame a été conçue afin de réduire la friction, diminuant d’autant l’effort demandé au tracteur. La précision de l’appareil est garantie par un système hydraulique, contrôlable de la cabine. La niveleuse est compatible avec les systèmes de contrôle automatisé par GPS ou laser. Elle peut être repliée en mode transport en l’espace de 30 secondes.
La démonstration de la compagnie Normand, si elle ne s’est pas déroulée sur une longue distance, a toutefois permis de voir les mécanismes de fonctionnement de sa niveleuse Unisol.
Du côté des démonstrations commentées, Kuhn y est allé de présentations portant sur ses différents équipements de fenaison. Dans l’optique d’une coupe de foin d’un jour, ses spécialistes ont expliqué, entre autres choses, les différents types de fauche, avec ou sans conditionnement.
Plusieurs producteurs ont suivi les démonstrations commentées, notamment celle organisée par Kuhn sur la récolte du foin.
Un équipement qui a attiré l’attention, puisqu’il était en marche sur place, a été le pulvérisateur de la compagnie BSL Technologies. Cet appareil, qui se décline en plusieurs modèles, repose sur la production de microgouttes d’eau pour la pulvérisation des cultures. Traîné ou porté, le pulvérisateur produit des gouttelettes qui, selon les représentants de l’entreprise, sont 900 fois plus petites que celles obtenues par un pulvérisateur conventionnel. Chargées électriquement, elles sont plus naturellement attirées par la plante, ce qui produit un meilleur enrobement lors de l’application de pesticides ou de fongicides.
Une courte démonstration du pulvérisateur électrostatique de BSL avait lieu sur le terrain d’Expo-Champs.
La compagnie Brillon propose un nouveau semoir d’appoint, distribué par le truchement de La Coop Fédérée, pour des interventions de réparation dans les prairies. Le mécanisme de cette machine permet de réparer des zones sans avoir à préparer le sol. Deux séries de disques travaillent à contresens, agitant le sol lors du semis. Il a été pensé pour des interventions ponctuelles pour le semis de toute la famille des plantes fourragères.
Le nouveau semoir Till and Seed de Brillon destiné aux interventions de réparation en prairie.
La compagnie Ventec a profité de ce grand rendez-vous agricole pour annoncer son association avec le fabricant de bois d’ingénierie Structures de bois Nordic, de Chibougamau, pour proposer au monde agricole de construire des bâtiments à structure de bois. Le magazine Forêts de chez nous a déjà abordé le sujet à propos de ce type de produit et de cette entreprise, dans son édition de février dernier. Pour la compagnie forestière, il s’agit d’une belle occasion de courtiser un nouveau secteur industriel. Chez Ventec, Justin Larouche, directeur général, explique que c’est son entreprise qui a fait les premiers pas, constatant que certains commençaient à adopter la structure de bois en s’approvisionnant auprès de fournisseurs européens pour la construction de leurs bâtiments agricoles. « Nous voulions ramener le bois de chez nous dans nos bâtiments », explique l’homme d’affaires. Le bois, de l’épinette noire, est tiré de la forêt boréale et possède des propriétés structurelles intéressantes découlant de sa lente croissance qui en font un bois très dense.
Pour Ventec, la proposition de telles structures va de soi puisque la configuration du bâtiment est intimement liée au système de ventilation qui y sera installé. « Nous n’allons pas faire la construction à proprement parler, mais nous allons proposer cette approche à nos clients. Nous sommes enthousiastes, car il s’agit d’une technologie qui se marie merveilleusement bien aux besoins des agriculteurs. » Le bois d’ingénierie, qui permet d’utiliser tout l’arbre, assemble des pièces de bois collées offrant des portées impressionnantes. Plus résistant à l’humidité et au feu que la poutrelle de bois, le bois donne évidemment un aspect très chaleureux aux édifices qui reposent sur cette structure.
Plusieurs projets de construction sont présentement à l’étude et les premiers bâtiments pourraient être érigés dès cet automne.
Justin Larouche, de Ventec, croit que le bâtiment agricole à structure de bois sera populaire au Québec. Les réalisations possibles avec ce matériau sont impressionnantes.