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En agriculture, on veut des machines performantes, une excellente génétique et de beaux bâtiments. On entend souvent des producteurs parler avec fierté de leur machinerie agricole, qui contribue bien sûr à améliorer le rendement de leur ferme. Combien de fois avez-vous entendu un agriculteur se vanter d’être en forme ou d’avoir consulté un professionnel pour y voir plus clair les jours de noirceur? En production agricole, on vante rarement le corps et l’esprit. Pourtant, il est essentiel d’en prendre soin pour éviter de s’épuiser à petit feu.
Motivé à perdre du poids
« J’avais un surplus de poids, c’est vrai. Faut dire que je venais de vivre trois grossesses sympathiques… Puis, un soir, en revenant du hockey, je me suis dit : “C’est assez, je dois faire quelque chose.” Je me suis inscrit sur un groupe via les réseaux sociaux pour perdre du poids », raconte Julien, un producteur laitier du Bas-Saint-Laurent.
Et c’est ainsi que le producteur a commencé sa transformation pour perdre du poids, mais aussi pour avoir une meilleure santé physique et mentale. Julien raconte qu’à 25 ans, il pesait 240 livres. « J’étais essoufflé à rien. Monter et descendre le silo, c’était l’enfer. » Il a donc fait des changements dans sa vie sur les plans alimentaire, physique et mental. « J’ai commencé par arrêter de consommer des boissons énergisantes en tracteur pour les remplacer par de l’eau. J’ai commencé à m’entraîner et à prendre soin de moi », raconte-t-il.
Julien avait une belle motivation : il voulait être « su’a coche » pour son mariage au mois d’août. « Beau et bien dans mon corps », précise-t-il. Rapidement, son projet personnel est devenu un « projet de couple, de famille ». C’est donc accompagné de sa future épouse qu’il s’entraîne chaque jour. « On mange 20 minutes et après on met une vidéo et on s’entraîne au sous-sol. »
Son horaire atypique lui permet d’ajuster ses séances d’entraînement. En effet, son entreprise compte un troupeau de 400 bêtes, dont 200 vaches en lactation qu’il « tire » à l’aide de ses quatre robots de traite. Cela lui laisse un peu de « lousse » pour s’entraîner le soir, quand les enfants sont couchés. S’entraîner avec sa blonde l’aide à rester motivé. « Être deux, c’est plus encourageant », lance-t-il.
Leur routine familiale a changé et leur alimentation est plus saine qu’avant. « Dans la vie comme dans l’alimentation, ça prend un équilibre », précise sa conjointe Daphnée. D’ailleurs, Julien est à même de constater qu’il est plus en forme, a un meilleur cardio et joue plus longtemps avec ses enfants avant d’être essoufflé.
Améliorations sur le moral
Julien réalise qu’en misant sur lui, sur sa santé, il voit son moral s’améliorer. « J’ai les idées plus claires, je suis plus efficace à l’ouvrage, je suis moins anxieux et j’ai plus de confiance en moi. » Il remarque également que le regard des autres sur lui a changé. « On me regarde de façon plus positive, mais c’est peut-être moi aussi qui me sens mieux. » En effet, Julien est fier de ce qu’il a accompli. Son estime de lui-même a augmenté.
À la ferme comme dans la vie, l’aspect de performance prend beaucoup de place. Et si, comme Julien, les producteurs appliquaient la maxime Un esprit sain dans un corps sain? En misant davantage sur eux, ils pourraient développer LA machine LA plus importante et LA plus performante qu’ils possèdent : le corps humain.