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Par Lyne Lauzon, chargée de projets aux publications, CRAAQ
Les insectes pollinisateurs contribuent à augmenter la qualité ou le volume des récoltes d’un très grand nombre de fruits, de légumes et de grains cultivés pour l’alimentation humaine. Ils concourent aussi au rendement de cultures destinées au bétail, ainsi qu’à la production de semences, d’engrais verts et d’une panoplie de plantes ornementales, médicinales ou textiles. Alors, en attendant le printemps, pourquoi ne pas en profiter pour leur bricoler quelques nichoirs et planifier l’aménagement prochain de sites de nidification et de parcelles de butinage qui favorisent leur présence?
Des nichoirs
Une façon d’attirer les pollinisateurs dans son jardin ou dans les champs à polliniser consiste à installer des nichoirs artificiels à proximité. Il peut s’agir, par exemple, de blocs de bois non traité de 4 po x 4 po ou d’une bûche dans lesquels on perce un grand nombre de trous de diamètres et de profondeurs variés. En effet, plusieurs groupes d’abeilles indigènes recherchent, pour leur progéniture, de petites cavités cylindriques. Ces nichoirs feront donc leur affaire, à condition de les remplacer chaque année ou presque pour se débarrasser des parasites qui pourraient aussi y trouver refuge.
Des tubes de plastique ou de carton et les tiges creuses de certaines plantes peuvent également être rassemblés et placés dans un gros tube de PVC, un seau de plastique ou une boîte de conserve. Il suffit que ces tubes ou tiges de 0,3 à 1 cm de diamètre et de 5 à 15 cm de profondeur soient fermés à l’une de leurs extrémités.
Il est préférable d’installer ces différents types de nichoirs face au sud-est, à environ 1 m du sol, en des endroits ensoleillés et peu exposés aux forts vents. Ainsi, l’activité des abeilles sera favorisée même tôt le matin.
Des sites de nidification
Pour encourager l’établissement des insectes pollinisateurs nichant habituellement dans le sol, la meilleure approche consiste à prévoir la création et l’entretien de petites parcelles offrant un sol invitant. Un sol sablonneux, presque exempt de couvert végétal, sur un site très ensoleillé et exposé au sud est idéal. Il peut être utile d’y déposer quelques grosses pierres plates. En plus de réchauffer le sol, celles-ci serviront d’aires de repos ou de réchauffement aux pollinisateurs.
Des parcelles de butinage
La mise en place de bandes florales ou de plates-bandes à proximité des cultures incite les pollinisateurs à ne pas s’éloigner. Toutefois, pour que les cultures bénéficient de manière optimale de l’activité des pollinisateurs, les parcelles de butinage implantées devraient compter au moins une dizaine d’espèces de plantes dont les fleurs présentent différentes morphologies et qui ne fleurissent pas en même temps que les cultures avoisinantes.
Autres trucs et conseils
Pour en savoir plus à ce sujet, mais aussi être en mesure d’identifier un grand nombre de pollinisateurs et de plantes leur étant indispensables, on peut se procurer le guide d’identification et de gestion des pollinisateurs et des plantes mellifères que vient de publier le Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec (CRAAQ). Il suffit de visiter la section Publications de son site Web.