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Tout près de Montréal, Les Fermes Belvache viennent de diminuer de près de 40 % leurs superficies cultivées en carottes biologiques.
« Le marché n’est pas là et les prix ne sont pas très attrayants », dit le copropriétaire Vincent Gauthier. Ce dernier souligne que le manque de soutien du gouvernement québécois dans son projet d’autonomie alimentaire contribue également à cette baisse de ses superficies en culture. « On avait un projet de 4 M$, avec des infrastructures de lavage et d’entreposage pour vendre des carottes bio, du Québec, à l’année. On voulait monter la production à quelques milliers de tonnes annuellement. Tu en nourris du monde avec ça. Mais les aides du gouvernement, qui semblaient des grosses aides, ce n’était pas grand-chose. Et avec ce qu’ils nous demandaient en étude de marché et tout, ça mangeait la subvention. Alors on a tout arrêté ça. On est bien déçus », explique M. Gauthier à La Terre.
Une passoire
Impliqué dans la commercialisation des carottes bio, Vincent Gauthier dit que les épiciers du Québec pourraient également faire mieux pour mettre de l’avant les produits locaux comme le sien. « Quand ça devient une bataille pour vendre ton produit, tu aimes mieux changer de niche. Si je compare aux États-Unis, le Buy American est très fort. En Ontario, c’est pareil. N’essaie pas de vendre tes légumes là-bas. Ici au Québec, nos épiceries, c’est une vraie passoire. L’autonomie alimentaire, on ne s’en rapproche pas, on s’en éloigne », assure M. Gauthier.
Ce dernier retourne ainsi une portion de ses champs à la culture du soya et du maïs au lieu de cultiver des légumes de consommation.
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