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SHERBROOKE — La production sous régie biologique représente près de 40 % de tous les volumes d’ail du Québec, indique l’Association des producteurs d’ail du Québec. France Bouthillette, administratrice de l’association constate un engouement pour la production d’ail biologique et croit que les volumes d’ail bio dépasseront ceux qui sont cultivés sous régie conventionnelle.
À Sherbrooke, Léon Bibeau-Mercier et sa famille font partie de ceux qui ont grossi les rangs de cette production, puisqu’ils cultivent maintenant 150 000 plants d’ail annuellement.
Le bio et ses défis
Il était naturel pour ces anciens producteurs de lait biologique de poursuivre en bio pour leur projet de culture maraîchère. Des raisons agronomiques ont aussi motivé leur choix. « Nos terres étaient en prairies depuis près d’une centaine d’années, ce qui implique une banque de mauvaises herbes assez incroyable. On a donc choisi l’ail pour sa capacité à résister à des conditions imparfaites de désherbage », explique M. Bibeau-Mercier. La régie biologique s’est ensuite chargée de leur imposer quelques défis. « On a dû traiter nos semences contre les nématodes à l’eau chaude, ce qui nous a fait perdre près de 30 % de notre production », indique le producteur, qui est également professeur en gestion agricole dans une institution collégiale.
Certains lui ont conseillé de ne pas utiliser de paillis afin de faciliter le sarclage des mauvaises herbes. « Mais sans paillis, le vent et la rigueur de l’hiver nous ont fait perdre plus de 50 % de nos plants; c’était catastrophique », rapporte-t-il. La solution a été non seulement de protéger les plants avec un paillis d’alpiste roseau, mais aussi d’en étendre près de 20 tonnes à l’hectare, soit le double des volumes habituellement utilisés.
L’ail bio pas plus cher
L’ail biologique ne se vend pas nécessairement plus cher que l’ail du Québec produit sous régie conventionnelle, indique Léon Bibeau-Mercier. Des propos corroborés par l’Association des producteurs d’ail du Québec. « La certification biologique nous ouvre cependant des portes », juge l’agriculteur. Il écoule ses produits à la ferme et par l’intermédiaire de la Coopérative pour l’Agriculture de Proximité Écologique (CAPÉ).