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Les producteurs de grains bio réclament un moratoire sur les nouveaux OGM afin de provoquer un débat public.
Réunis en assemblée générale annuelle, ces derniers ont ainsi appuyé une nouvelle stratégie de la Filière biologique du Québec qui a décidé d’insister sur la tenue d’un débat à ce sujet, notamment pour s’assurer du droit de produire des producteurs bio, qui peut être remis en question par la contamination par des plantes OGM.
« Les consommateurs ont besoin d’être informés », a affirmé Alain Rioux, directeur général de la Filière biologique du Québec, qui a fait le tour de plusieurs problématiques légales et environnementales soulevées par la présence des cultures OGM. Selon M. Rioux, qui s’exprimait devant l’assemblée, le « droit de produire sans OGM » doit être préservé. Un producteur a par ailleurs évoqué le risque plus grand de voir un blé OGM homologué au Canada étant donné que la Commission canadienne du blé (CCB) n’a plus le même poids qu’avant la fin de son monopole et que ses anciens administrateurs ont été exclus. Rappelons que la CCB s’était opposé vigoureusement à l’arrivée d’un blé OGM au cours des dernières années.
Une deuxième résolution unanime, qui s’adresse aux deux paliers de gouvernement, demande plus spécifiquement des mesures pour encadrer les problèmes de contamination des cultures bio.
Les producteurs ont également réclamé des modifications au processus de certification des petits transformateurs afin d’éviter des coûts trop élevés. Un producteur de blé qui fait de la farine et du pain bio, par exemple, doit payer à chaque étape et le tarif augmente encore au-delà de cinq produits différents. Certains choisissent même de ne plus demander la certification bio, jugée trop onéreuse.
Nouveau financement en préparation
L’autre grand débat de l’assemblée annuelle a porté sur le financement du syndicat. Selon l’évaluation préparée par la secrétaire du syndicat, Geneviève Blain, il manque environ 8000 $ pour assurer un fonctionnement de base. Après un long débat, les producteurs ont voté à l’unanimité pour que le syndicat travaille à la mise en place d’un prélevé de 0,50 $ la tonne de grain bio qui serait administré sans frais par la Fédération des producteurs de cultures commerciales du Québec. Cette mesure vise à assurer un montant plus stable et à ce que tous les producteurs de grains bio participent. Cette contribution par le biais du plan conjoint ne sera toutefois pas en place avant 2013 étant donné les délais d’approbation nécessaires auprès des producteurs et de la Régie des marchés agricoles. En attendant et sur une base temporaire, les producteurs du syndicat ont voté pour une augmentation de la contribution volontaire pour les fermes de plus de 150 acres. La nouvelle contribution s’ajouterait aux 75 $ par année actuels et représentera un montant supplémentaire de 0,50 $ par acre. Cette dernière modification devra encore être entérinée dans une prochaine assemblée.