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L’Expo-Champs Bio, qui se tenait le 3 septembre à la ferme coopérative en production maraîchère Tourne-Sol de Les Cèdres, en Montérégie, a permis de mettre en lumière différentes pratiques touchant la production de semences, les cultures de couverture et la santé des sols, le désherbage mécanique et la production de fleurs. L’élément majeur de cette journée organisée par la Coopérative pour l’agriculture de proximité écologique (CAPÉ) était l’électrification de machines à essence qui se traduit par une hausse importante de performance.
Reid Allaway est un des membres fondateurs de la coopérative Tourne-Sol. Il a notamment converti un tracteur porte-outils quatre roues à essence à l’électricité. Il constate une hausse de performance de sa machine. Elle est plus puissante et plus agréable à conduire, dit-il. Reid ne voit que des avantages.
« C’est plus précis et plus performant que la même machine l’était quand elle était animée par un vieux moteur à essence », lance le producteur. De plus, la conversion de machinerie a permis de redonner vie à d’anciennes batteries de Chevrolet Volt de 2010-2011, provenant de véhicules accidentés ou en fin de vie, qui étaient encore très efficaces, dit-il.
Ce qui pousse les producteurs maraîchers biologiques à convertir des machines à essence à l’électricité est leur absence sur le marché. Même si la demande est présente, on est encore, dit-il, à l’époque de l’autoconstruction. « On ne peut pas vraiment acheter un tracteur-sarcleur électrique, même si on est nombreux à croire que c’est quelque chose qui devrait être sur le marché », déplore l’agriculteur. Les producteurs maraîchers biologiques, dit-il, sont des gens débrouillards qui recherchent des façons de réduire leur temps de travail. « Quand le marché n’arrive pas à nous proposer les solutions voulues, on les crée nous-mêmes », dit-il. Or, le temps investi pour le faire en vaut le coût, selon lui, puisqu’on peut facilement atteindre les cibles fixées en matière de puissance et d’autonomie. Le producteur se retrouve en outre avec une machine plus écologique et moins énergivore, dit-il.
Démonstrations, visites et conférences
L’Expo-Champs Bio a aussi été l’occasion de présenter des équipements de sarclage mécanique de fabricants de l’Ontario, des États-Unis et de l’Europe. Le concepteur et fabricant ontarien Thiessen, qui est aussi distributeur des produits Tilmor, était sur place. On pouvait aussi voir à l’œuvre des peignes de sarclage et de désherbage de la compagnie européenne Treffler. Les gens pouvaient aussi assister à des conférences et faire des visites touchant l’utilisation des engrais verts, les cultures de couverture et la santé des sols.
L’adjointe à la direction de la CAPÉ, Anaïs Trocherie, se dit très heureuse de l’édition 2023 de l’Expo-Champs Bio, qui a battu tous les records tant au chapitre du nombre de partenaires qu’à celui des participants. Elle évalue à 375 le nombre de visiteurs qui ont pris part à cet événement dont l’objectif est de permettre un partage de connaissances et de savoir-faire chez une ferme hôte. Les thématiques sont déterminées en fonction des activités de la ferme.