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Un partenariat peu commun entre une famille de producteurs maraîchers conventionnels et une autre spécialisée en grandes cultures biologiques des Laurentides a permis de commercialiser les légumes Croc Bio dès la première année plutôt que d’attendre la transition de trois ans exigée.
Cette cadence accélérée s’explique par le fait que les terres des Fermes Belvache à Sainte-Anne-des-Plaines étaient déjà certifiées biologiques. Voilà qui donne à l’exploitation Denis LeGuerrier Fils et Fille, située à Blainville, la possibilité de faire une incursion dans l’univers de la culture biologique. « Ça me trottait dans la tête depuis un bout de temps, mentionne le producteur maraîcher Philippe LeGuerrier, mais il me fallait un allié parce que je ne me serais pas plongé dans le projet tout seul. » Les deux entreprises sont propriétaires à parts égales de la nouvelle marque Croc Bio.
Après un premier test en 2017, les Fermes Belvache ont consenti à planter des carottes et des betteraves sur un lopin de 40 hectares, où les rendements de maïs n’étaient pas optimaux. « On cherchait une manière de valoriser nos sables », indique Vincent Gauthier, l’un des actionnaires.
Ce dernier reconnaît que l’apprentissage au champ a été plutôt ardu, étant donné que la production de légumes est très différente de celle des grandes cultures. L’abondance de mauvaises herbes et le manque d’eau ont ruiné une partie importante de la récolte 2018. Les jeunes associés ne baissent toutefois pas les bras et comptent améliorer leurs techniques l’an prochain.
Se démarquer par les barquettes
Malgré les embûches, la marque Croc Bio est parvenue à faire son entrée dans les supermarchés Metro et IGA cette année. Betteraves rouges et jaunes, carottes nantaises et de couleur sont offertes en sacs de 2 lb et en barquettes.
Ces contenants verts compostables, qui ont nécessité un investissement de 250 000 $, permettent à la marque de se distinguer, selon Philippe LeGuerrier. « On ne voulait pas voler le marché de quelqu’un d’autre », mentionne-t-il. Vincent Gauthier précise que les barquettes répondent aussi au désir de réduire le gaspillage alimentaire. « Les consommateurs ont l’air de vouloir de plus petites quantités, mais plus fraîches », constate le producteur.
Tout en affirmant qu’il s’agit toujours d’un défi, les deux associés sont encouragés par la progression des ventes en épicerie. À titre d’exemple, une récente promotion chez Metro aurait généré une commande cinq fois plus importante que lors de la promotion précédente.