Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Une étude de Segma Recherche menée en 2022 indique que 90 % des répondants ont affirmé que le facteur de l’achat local était « très important » dans leurs choix de consommation pour ce type de produits, comparativement à 70 % en 2020. « C’est une très bonne nouvelle pour les aliments bio d’ici, d’autant plus que le Québec est la province avec l’offre bio la plus diversifiée. On pressentait déjà ce mouvement depuis le début de la pandémie et ces données viennent le confirmer », commente Alain Rioux, coordonnateur principal de Québec Bio, la branche communication de la Filière biologique du Québec, qui a commandé le sondage.
La santé (88 %), la qualité de l’environnement (85 %) et le goût (67 %) demeurent les raisons principales motivant l’acquisition d’aliments bio. En revanche, 54 % des répondants ont identifié le prix élevé comme frein principal à l’achat.
D’après le sondage, une réduction de l’écart des prix avec les produits conventionnels aurait une incidence majeure sur l’achat de produits biologiques. Six répondants sur dix considéraient comme acceptable de débourser jusqu’à 30 % plus cher pour des produits biologiques. Cette proportion grimpe à 84 % pour un écart des prix de 20 %.
« Il y a effectivement un effort à accomplir pour diminuer l’écart des prix avec les produits conventionnels. En même temps, on recherche un meilleur partage des coûts liés aux exigences des cahiers des charges, car présentement, les consommateurs assument la plus grande partie de cette différence », mentionne Alain Rioux, qui cite une autre donnée du sondage suggérant que 96 % des consommateurs bio seraient favorables à une aide accrue du gouvernement auprès des entreprises du secteur.
Par ailleurs, le coordonnateur principal de Québec Bio croit que la filière doit poursuivre ses efforts pour bien expliquer la plus-value liée aux produits biologiques, notamment en ce qui concerne la protection des écosystèmes et la réduction des gaz à effet de serre. « Cette motivation sera de plus en plus déterminante, surtout chez les jeunes générations », ajoute-t-il.
Un secteur en progression, des consommateurs fidèles
Autre fait saillant du sondage, 57 % des 702 répondants ont affirmé être des consommateurs de produits biologiques. « Il s’agit de notre plus haut pourcentage à ce jour. On parle d’une progression de 6 à 7 % depuis 2010 », se réjouit Alain Rioux.
Selon lui, l’explosion du nombre d’entreprises dont les produits possèdent une certification biologique, l’apparition de sections ou d’îlots spécialisés en magasin et les campagnes de valorisation ont fortement contribué à créer une « dynamique » favorable qui n’est pas près de ralentir : les consommateurs sondés par Segma affirmaient d’ailleurs vouloir augmenter (42 %) leurs achats de produits bio ou les maintenir (56 %).
Notons que les achats sont largement dominés par la catégorie des fruits et légumes (97 %), suivis des pâtes alimentaires et produits de boulangerie (53 %) et des huiles (51 %). Toutefois, moins d’un consommateur bio sur deux se procure des viandes, des breuvages et des produits laitiers bio.
« Au cours des dernières années, le Québec connaissait déjà la plus forte croissance en matière de volume et de fréquence d’achat des aliments bio au Canada, et les intentions d’achat donnent des indicateurs positifs pour l’avenir, affirme Alain Rioux. Si les fruits et légumes bio se retrouvent souvent dans les paniers d’épicerie, notre défi sera de faire découvrir les autres catégories de produits aux consommateurs. »