Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
La famille Dewavrin cultive une partie de ses terres sur billons (méthode de semis s’effectuant sur des buttes). Elle a dressé un bilan de cette technique, lors d’un événement organisé par l’organisme Action Billon, en collaboration avec le Comité de conservation des sols de Rouville, le Club Bio-Action et Régénération Canada. Des présentations sur la santé des sols et les technologies novatrices ont aussi été données.
Aux Fermes Longprés, les Dewavrin pratiquent la culture sur billons depuis 1992 dans leurs champs de maïs-grain situés à Les Cèdres, dans la MRC de Vaudreuil-Soulanges. Le billonnage réchauffe plus vite les racines de cette culture dans les sols argileux de cette région. « Nous avons vu de grandes améliorations de rendement et les billons réduisent l’érosion du sol pendant l’hiver », constate Thomas Dewavrin, président des Fermes Longprés, qu’il dirige avec ses frères Loïc et Côme, en production biologique depuis 1996.
Lors de la visite des parcelles, Matthew, fils de Loïc Dewavrin, a précisé : « Nous récoltons une moyenne de 8,5 tonnes de maïs à l’hectare. »
Dans une partie des 600 ha alternent des bandes parallèles de 36 m de large en maïs-grain, soya, céréales à paille et engrais vert, en rotation. Les cultures sont suivies de près par l’agronome Valérie Bouthillier-Grenier, du Club Bio-Action. L’entreprise cultive également du tournesol et exploite un moulin à farine, le Moulin des Cèdres.
Un manque d’infiltration
La Caravane Santé des sols s’est arrêtée aux Fermes Longprés pour l’événement. Un trou avait été creusé à la pelle mécanique dans un champ où l’on venait de récolter du blé. « L’infiltration pourrait être meilleure et la terre plus grumeleuse », constate l’agronome Louis Robert, du MAPAQ. « Même en biologique, le problème est davantage une mauvaise infiltration due à la compaction qu’un manque de drains », précise sa collègue Odette Ménard.
Récompenser la régénération des sols
Ananda Fitzsimmons suggère aux gouvernements de récompenser financièrement les agriculteurs qui régénèrent leurs sols par le biais des engrais verts, du non-labour, des cultures pérennes, du compostage, de l’agroforesterie, etc. « Un sol en bonne santé séquestre plus de carbone, absorbe et retient mieux l’eau, tout en donnant plus de rendement », dit Mme Fitzsimmons, qui préside le conseil d’administration de Régénération Canada.
De son côté, Simon Côté, coordonnateur général de la coopérative de solidarité Arbre-Évolution, propose aux agriculteurs de planter des bandes riveraines sur leurs terres. « Les producteurs seront rémunérés et nous nous occupons de la plantation et de l’entretien », explique M. Côté à propos du Programme carbone riverain.
Machinerie et appareils performants
Les outils agricoles utilisés par les Dewavrin étaient tous présentés. Matthew et son frère Gregory ont expliqué aux participants les modifications apportées aux divers outils (sarcleurs à dents en C, peigne, sarcleur pour travail en bande entre les rangs, semoir, sous-soleuse modifiée, etc.). L’étalage incluait aussi une écimeuse, portée à l’avant du tracteur, qui permet de couper tout ce qui dépasse de la culture.
Tout près de là se tenaient les représentants de cinq compagnies de technologies d’acquisition de données au service de la santé de sols : Horoma AI (télédétection et photo-interprétation automatisées), Hortau (outils d’irrigation de précision), Karnott (boîtier sans câbles comptabilisant automatiquement les heures, les kilomètres ou les superficies), Precision Planting (sonde multifonction dans le sillon) et Dubois Agrinovation (sondes diverses). « Avec ces innovations, les agriculteurs pourront mieux connaître la santé de leurs sols », expliquent les producteurs Sébastien Angers et Jean-François Messier, organisateurs de ce volet de la journée.