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L’école en ligne Market Gardener’s Masterclass créée par Jean-Martin Fortier intègre certes un modèle d’affaires redoutable, mais c’est surtout un moyen, pour le principal intéressé, d’user de son influence pour remplacer l’agriculture chimique par celle qui est biologique.
« Je suis vraiment intransigeant avec l’agriculture chimique et nos élevages industriels d’animaux qui ne respectent pas leur bien-être. Comme société, on devrait faire d’autres choix », martèle-t-il en entrevue avec La Terre. Le maraîcher veut donc transmettre son savoir pour inciter le plus de personnes possible à démarrer leur propre ferme bio–intensive sur petite surface.
« Je documente les meilleures opérations. Mes vidéos expliquent chaque étape que je fais. Par exemple, voici comment partir des carottes, utiliser le semoir et travailler intelligemment pour gagner du temps. Il y a aussi un forum de discussion où les gens peuvent poser des questions à mon équipe », mentionne-t-il.
Des critiques
Des gens sont déçus que l’école en ligne du maraîcher québécois soit uniquement en anglais. Jean-Martin Fortier explique qu’une version française aurait été au départ plus difficile à rentabiliser. D’autres critiquent le montant de 1 997 $ US (2 668 $) exigé pour accéder au site.
À ce sujet, le maraîcher conseille aux moins fortunés de payer leur formation à l’aide d’une campagne de sociofinancement. Il offre alors un rabais de 500 $ US à ceux qui réussiront leur campagne avec la plateforme Ulule. Il affirme aussi redonner à la communauté en versant notamment une bourse d’excellence à des étudiants québécois en agriculture biologique.
Positif dans l’ensemble
L’une des sommités québécoises en agriculture biologique, Denis La France, estime que Jean-Martin Fortier maîtrise bien ses techniques et qu’il est très habile pour les diffuser. « Le bio intensif qu’il enseigne est un très bon modèle parmi d’autres, nuance M. La France. J’ai vu des gens qui l’ont appliqué et chez qui ça fonctionne très bien. » Il y va cependant d’un bémol. « Ce modèle ne garantit pas la rentabilité. J’ai vu des personnes qui l’ont essayé et qui ont mangé leurs bas », note le professeur du Cégep de Victoriaville.