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QUÉBEC — La révision actuelle de la Norme biologique canadienne mettra fin à la pratique des vaches attachées en production laitière biologique, analyse Alexandre Lampron, 1er vice-président du Syndicat des producteurs de lait biologique du Québec (SPLBQ).
« Il y a beaucoup de pression, surtout de la part du Canada anglais, pour qu’il n’y ait plus d’élevages en stabulation entravée en bio. Certains aimeraient y mettre fin rapidement, dès l’entrée en vigueur de la prochaine norme, en 2020. Nous [au Syndicat] proposons la fin de la stabulation entravée pour 2030 », a expliqué M. Lampron lors de l’assemblée générale annuelle du SPBLQ, le 18 janvier dernier à Québec. Le 1er vice-président représente les producteurs de lait bio à la Table de révision de la Norme biologique canadienne.
La confiance des consommateurs
La coordonnatrice de la Fédération biologique du Canada, Nicole Boudreau, a confirmé à La Terre que le retrait progressif des stalles entravées fait partie de la recommandation effectuée par le groupe de travail sur la révision de la Norme, qui sera soumise au vote du comité technique dans les prochaines semaines. « Il faut maintenir la confiance des consommateurs. Ceux-ci soutiennent le bien-être animal et s’attendent à ce que les vaches ne soient pas attachées », a résumé Mme Boudreau, au sujet de la révision de la Norme.
On retrouve des vaches attachées dans environ 50 % des élevages laitiers biologiques d’ici, ce qui, globalement, fait du Québec la province où il y a le plus d’élevages en stabulation entravée au Canada, estime le SPLBQ. Le fait que le Syndicat accepte de mettre fin à cette dernière en 2030 signifie pour Nicole Boudreau et Alexandre Lampron que la recommandation « passera ». Le règlement final qui en découlera pourrait inclure différentes variantes.
« On s’attend à ça »
Le producteur et président du SPLBQ, Bryan Denis, n’est pas surpris de cette recommandation. « Les agriculteurs sont déjà préparés mentalement [à la fin de la stabulation entravée en biologique]. On s’attend à ça. Et avec une échéance en 2030, ça laisserait quand même 11 ans pour s’adapter », commente-t-il.