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GASPÉSIE –Vingt producteurs de La Haute-Gaspésie se sont unis pour créer la Table des maraîchers de La Haute-Gaspésie, un regroupement qui leur permettra de se concerter et de trouver des solutions à leurs problèmes communs.
Yannick Ouellet, conseiller au développement économique de la filière bioalimentaire de la MRC de La Haute-Gaspésie, a accompagné le processus de création de la toute nouvelle Table des maraîchers de La Haute-Gaspésie, fondée le 5 avril dernier à Sainte-Anne-des-Monts, à l’occasion d’une journée d’animation où se sont déroulées différentes activités.
« On est en train de développer une agriculture avec un caractère particulier, ici. Le mot d’ordre de la journée a été qu’ayant une réalité agricole différente du reste de la Gaspésie, nous serons innovants pour trouver des solutions différentes, et prendre les décisions et les actions qu’il faut ensemble pour faire rayonner notre industrie », a-t-il dit.
Selon Yannick Ouellet, 15 producteurs maraîchers seraient actifs en Haute-Gaspésie et d’autres sont en démarrage, pour un bassin de population de 12 000 habitants. « C’est beaucoup! » remarque-t-il.
Se concerter, mais aussi s’entraider
Le besoin de se concerter grandissait chez eux depuis un moment, explique Paméla Benoit, copropriétaire de la Ferme du Phare, de Cap-Chat, et productrice de petits fruits. « Il y a de plus en plus de maraîchers en Haute-Gaspésie. On commençait à se demander s’il y a de la place pour tout le monde, si on couvre bien les besoins de la population; par exemple, si on produit trop d’un légume ou pas assez d’un autre. Il fallait faire le portrait de la situation et on s’est demandé comment on pourrait se concerter pour assurer ce développement ensemble. »
Les membres de la Table pourront également profiter de ce réseautage pour partager des outils, échanger des semences et s’entraider de multiples façons, un besoin essentiel pour ces producteurs, dont la majorité sont à la barre de leur entreprise depuis moins de cinq ans, explique Caroline Charette, productrice d’œufs et de légumes, copropriétaire de la Ferme La Sablonnée, de Sainte-Anne-des-Monts.
« On est plusieurs à produire en biologique, ou sans pesticide et sans produit chimique, et l’une de nos problématiques communes est l’accessibilité des intrants. C’est très difficile de se procurer du compost ou de la paille bio, et comme ça vient de loin, les frais de transport sont excessivement chers. En se mettant à plusieurs pour commander, ça deviendra plus facile. »
La mise en marché est également au cœur de leurs préoccupations, poursuit Caroline Charette. « On se rend compte qu’après la saison touristique, il y a moins d’acheteurs et on se retrouve parfois avec des surplus de production. Si on veut que ça fonctionne pour tout le monde, il va falloir penser à autre chose qu’à nos mises en marché individuelles, à développer d’autres marchés, peut-être à aller vers les institutions. La meilleure façon d’y arriver, ça va être de se parler. »
Des visites des fermes et des rencontres de réseautage seront organisées dans le futur, une fois la saison agricole passée, prévoient les fondateurs de la Table des maraîchers de La Haute-Gaspésie.