La prestation du Capitaine Dandelion (voir vidéo) s’est réalisée en marge d’un colloque organisé par Équiterre le 2 décembre à l’occasion du 20^e anniversaire des paniers bio du réseau des fermiers de famille.

L’agriculteur Jean-Martin Fortier, bien connu pour son livre Le jardinier-maraîcher, était sur place. Il a tout d’abord informé les producteurs locaux de l’intérêt grandissant des entreprises « agroindustrielles » pour le bio. « D’ici 10 ans, les chaînes d’alimentation feront pression sur les grandes fermes pour obtenir des aliments locaux et bio, ce qui fera obstacle à la prospérité des petits producteurs bio. Ce n’est pas juste négatif, mais il faut miser sur la relation avec nos clients, une chose que les fermes de grande taille ne pourront jamais faire. Le marketing relationnel, c’est vers ça que je me tourne. »

Venu de la France, Denis Carel a parlé des associations pour le maintien d’une agriculture paysanne (AMAP), composées de groupes de citoyens qui « engagent » des producteurs afin que ces derniers leur fournissent des paniers de légumes, de la volaille, du vin, du pain, de l’huile, du fromage, etc. La France compte plus de 1 500 AMAP, qui approvisionnent présentement entre 50 000 et 60 000 familles.

Plusieurs conférenciers intéressants ont parlé tour à tour, dont Elizabeth Henderson, des États-Unis, une figure emblématique de l’agriculture soutenue par la communauté. Lorsqu’elle était agricultrice, elle a ouvert le livre comptable de son entreprise. « Plusieurs membres ont alors été estomaqués de constater que les agriculteurs gagnaient si peu. C’est à ce moment que certains ont décidé de donner plus. D’autres sont venus aider lors des travaux », a-t-elle relaté.

« Un siècle de développement a brisé la connexion directe entre le producteur et le consommateur. Mais la nourriture, c’est la vie; ce n’est pas juste une commodité. Il faut soutenir les fermiers », a ajouté cette ardente défenderesse de l’agriculture soutenue par la communauté.