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Mommy est la laie préférée de Linda Forest et, pourtant, sa pire productrice. En fait, elle ne produit plus du tout, mais l’éleveuse de sangliers de Saint-Honoré-de-Shenley, dans Chaudière-Appalaches, la garde en raison d’un attachement particulier développé après avoir soigné une fracture à sa patte. Mommy est sa meilleure « tantine », comme elle l’appelle affectueusement.
À l’époque où la laie logeait dans le bâtiment situé dans l’enclos pour guérir sa blessure, elle déplaçait, tous les soirs, un billot installé par l’éleveuse pour bloquer l’accès des autres sangliers aux bâtiments, la nuit. Mommy laissait toutefois juste assez d’espace pour permettre le passage des marcassins de 6 à 8 semaines afin qu’ils se couchent auprès d’elle à l’intérieur. « Le matin, quand on arrivait, on lui disait : “Mommy, t’as encore déplacé le billot.” [Il fallait voir] la face qu’elle me faisait parce que j’étais en train de la gronder. Je pouvais voir qu’elle m’entendait et qu’elle m’écoutait, mais elle me regardait de côté et après, elle se tournait la tête pour dire : “Non, ça ne me tente pas” », raconte Lina Forest en riant. « C’est ma meilleure tantine. Je ne pourrais jamais avoir une autre laie aussi attentionnée avec des petits qui ne sont pas à elle. »