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La majorité des fermes sont conformes ou excèdent même les normes du bien-être animal, mais une minorité d’entre elles doivent améliorer leurs pratiques. Il s’agit là d’un exercice parfois difficile, en raison des habitudes qui datent de plusieurs années, estime Steve Adam, expert en confort et bien-être en production laitière. « Comme les petits veaux attachés, ça ne touche pas une grosse proportion, peut-être 16 ou 17 % des fermes, mais ce ne sera plus permis. Je visite encore des fermes où ils sont quasiment tous attachés, et quand tu parles de changement, des producteurs sont réticents. Certains manquent d’espace pour le faire, d’autres veulent souvent garder leurs habitudes, parfois inculquées depuis des générations », constate-t-il.
Le niveau de propreté des fermes varie, et pour une minorité, des améliorations doivent être apportées. « C’est comme un sujet délicat, la propreté », affirme M. Adam. La propreté doit être considérée sous l’angle du bien-être animal, mais aussi des profits, dit-il.
De mauvaises expériences peuvent aussi ralentir l’adoption de meilleures pratiques. « Présentement, je dirais qu’il y a encore 50 % des fermes où les vaches vêlent attachées. Éventuellement, ce ne sera plus permis. Il faudra des parcs de vêlage, mais je sais que certains producteurs n’en veulent pas, car ils ont eu de mauvaises expériences. Sauf que dans bien des cas, les mauvaises expériences étaient en raison d’un problème de design; leur parc était trop petit. S’ils aménagent un parc de 10 sur 10 pieds et que les vaches en mesurent huit de long, ça ne fonctionnera pas », donne-t-il en exemple.
Il souligne que les éleveurs ont accès a beaucoup d’information sur le bien-être animal et les normes, que ce soit par des webinaires diffusés par les Producteurs de lait du Québec, ou par l’accompagnement de conseillers de Lactanet formés en bien-être animal, de vendeurs d’intrants ou de conseillers indépendants comme lui. « On voit que certains producteurs ont besoin de plus d’informations. C’est quelque chose que je fais. Je vais dans les fermes. J’apporte la liste des normes. Je fais le tour des animaux et des installations, puis je dis ce qui fonctionne et qui fonctionne moins bien. »