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LÉVIS — Les ventes de lait biologique connaissent une progression impressionnante depuis quelques années, à tel point qu’il manque de producteurs pour combler la demande. Bonne nouvelle : une vingtaine de fermes arrivent en renfort!
« Nous assistons effectivement à un boom. Il y a entre 20 et 25 producteurs de lait québécois qui prennent la décision de grossir les rangs du bio. La transition du conventionnel vers le biologique dure trois ans et, s’ils ne lâchent pas, il s’agira de la plus grosse cohorte des dernières années », confirme François Labelle, expert en production laitière biologique à Valacta. Cette effervescence entraîne d’ailleurs des répercussions au Centre d’expertise en production laitière Valacta, qui a dû doubler son équipe de conseillers en production biologique en 2014 afin de couvrir des régions où se trouvent de nouveaux producteurs.
L’augmentation de la prime destinée aux producteurs de lait bio représente un incitatif pour certains nouveaux. Elle passera de 20,40 $ l’hectolitre en moyenne à environ 22,40 $ le 1er février prochain. Or, d’autres agriculteurs se convertissent au bio, car la demande est à la hausse, mais aussi parce que ce mode de production correspond à leurs valeurs et est reconnu du public.
Le Québec, la mecque du lait bio
Les dernières statistiques font état de 218 fermes laitières bio au Canada, dont la moitié (109) se trouvent au Québec. Les producteurs québécois, qui livrent 113 000 litres de lait bio par jour, ont atteint un sommet de 41,2 millions de litres pour la dernière année. Mais l’appétit des transformateurs est plus grand que jamais. « On note une progression importante des ventes de lait biologique de classe 1 (lait de consommation) et de classe 2 (lait destiné à la production de yogourt).
En un an, le nombre de litres destinés à ces deux catégories est passé de 22,7 à 25,8 millions, une augmentation de 14 % », détaille Claude Grenon, directeur à la gestion du lait chez les Producteurs de lait du Québec (PLQ). Ce dernier ajoute que les classes 3 et 4 (lait destiné à la production de fromage, de beurre, etc.) sont également en hausse, soit de 10,3 à 11,5 millions de litres.
Cette tendance devrait se poursuivre en 2016, puisque M. Grenon reçoit des demandes de transformateurs qui désirent étendre leur gamme de produits laitiers biologiques. Fait intéressant, sur la vingtaine de transformateurs, six achètent à eux seuls 91 % de tout le lait bio québécois. Il s’agit de Natrel (Québec), la Coopérative Nutrinor (Alma), Liberté (Saint-Hyacinthe), Les Aliments Parmalat (Montréal), la Fromagerie La Chaudière (Lac-Mégantic) et la Fromagerie L’Ancêtre (Bécancour).