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Drummondville — Au cours de la dernière année, la filière bovine s’est penchée sur le développement de la mise en marché d’un Bœuf Québec et d’une chaîne de valeur.
Au Colloque de la Société des parcs d’engraissements du Québec (SPEQ) du 22 novembre dernier, la conseillère en stratégies d’affaires de La Fibre alimentaire, Marie-Claude Michaud, a présenté des données qui indiquent que la provenance du produit est un facteur de choix pour le consommateur. En fait, celui-ci est plus sensible à cette caractéristique qu’au fait d’avoir du bœuf sans hormones ni antibiotiques ou du bœuf biologique.
Le consommateur serait prêt à débourser 5 % de plus pour un produit canadien et 10 % de plus pour du bœuf sans hormones ni antibiotiques. Selon Marie-Claude Michaud, il faut être davantage à l’écoute des besoins du client et identifier ce qui a de la valeur à ses yeux. « L’un des obstacles, c’est que tous les maillons de la chaîne de valeur ne se connaissent pas suffisamment. » En fait, tous les intervenants de la filière, tels que producteurs, détaillants et restaurateurs ne sont pas assez au fait des enjeux qui touchent les autres et de leurs besoins. Il faut davantage de concertation entre les maillons.
L’un des éléments importants dans le développement d’une filière Bœuf Québec est la constance dans la qualité et l’approvisionnement. Patrick Pinard donne l’exemple suivant : « En 2003, le poids carcasse d’un bœuf était de 750 lb. Aujourd’hui, il est de 950 lb. Il faut travailler à trouver un poids optimal, car les variations de poids affectent celui des découpes de viande. À la boucherie, le client magasine avec les yeux et il veut des pièces de taille uniforme, bien persillées et rouges. » Il y va de même en restauration. Le client s’attend à une constance dans la portion du contre-filet, de la bavette, etc. Il y a donc de l’intérêt pour une filière Bœuf Québec, mais beaucoup de travail de concertation à réaliser.
Michel Gagné, directeur général de Viandes Décarie, une division de Colabor, Patrick Pinard, de la Boucherie Clément Jacques, et Ian Perreault, chef associé au restaurant Chez Lionel, avaient été invités à participer à une table ronde sur la création d’une filière Bœuf Québec. Pour le boucher Patrick Pinard, le bœuf est un produit d’appel. Le prix revêt ainsi une grande importance pour le consommateur. « Le client s’intéresse davantage à la provenance du bœuf, mais son prix doit être attrayant, c’est le facteur le plus important pour la vente de viande. » Au restaurant Chez Lionel, Ian Perrault indique que la clientèle se déplace pour vivre une expérience et qu’elle s’intéresse au contenu de son assiette, à son histoire.