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La mention « riche en gras saturé » sera vraisemblablement accolée sur l’emballage des contenants de viande hachée en épicerie.
En fait, tout produit dont l’apport quotidien maximal en gras saturé, en sucre ou en sodium excède 15 % par portion se verra apposer une telle étiquette sur le devant de l’emballage. Or, les aliments de base, qui n’affichent pas de tableau de valeur nutritive sur l’emballage, comme les viandes crues en pièces entières ou encore les aliments vendus dans des marchés fermiers, en seront exemptés.
Selon l’information obtenue par le directeur principal du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université de Dalhousie, Sylvain Charlebois, Santé Canada affirme que les viandes de bœuf et de porc hachées ne sont pas admissibles à une exemption, car comparativement à d’autres catégories d’aliments, ces deux types de viandes contribuent peu à l’apport en fer des Canadiens.
L’Association canadienne des éleveurs de bovins (ACEB) réclame l’équité avec les autres catégories de produits exemptés, comme le lait, les œufs, les légumes et les fruits, et soutient que d’autres pays ayant opté pour un système d’étiquetage similaire ont choisi d’inclure la viande hachée dans la liste des exemptions.
Sylvain Charlebois souligne que les seuils établis par Santé Canada s’appliqueront aux produits crus et non cuits. « Peu de gens mangeront du bœuf et du porc hachés crus! Une fois cuits, les niveaux de graisses saturées de ces viandes s’abaissent normalement sous le seuil établi par Santé Canada », indique ce dernier.
Toutefois, Santé Canada a précisé à La Terre qu’un symbole nutritionnel sur le devant de l’emballage ne sera pas requis pour toutes les viandes hachées. Le porc et le bœuf haché extra-maigre qui contiennent 5 % ou moins de gras n’auront pas besoin de porter un symbole sur le devant de l’emballage.
Le ministère indique également que l’objectif n’est pas de mettre en garde le consommateur contre l’achat de bœuf et de porc haché, mais plutôt d’aider à réduire les risques pour la santé en fournissant aux consommateurs des renseignements rapides et faciles à utiliser sur les aliments à teneur élevée en sodium, en sucre ou en gras saturé. « Les régimes alimentaires malsains qui comprennent des quantités élevées de ces éléments nutritifs sont des facteurs de risque de surpoids, d’obésité, d’hypertension et de maladies chroniques non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires, certains cancers et le diabète de type 2 », indique Santé Canada.
Le nouveau règlement entrera en vigueur dès sa publication dans la Gazette du Canada.