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Depuis 2017, de nombreux acteurs de la transformation alimentaire œuvrent de concert afin de développer des innovations technologiques. Le Consortium de recherche et d’innovation sur la transformation alimentaire aussi nommé Consortium RITA a pour but de réaliser, avec les autres partenaires, des activités de recherches précompétitives afin de renforcer la capacité concurrentielle des entreprises. Selon la directrice scientifique du projet, Salwa Karboune, « cette initiative, unique en son genre, permet de mettre en commun les expertises complémentaires de divers joueurs qui travaillent tout au long de la chaîne alimentaire ».
Des projets diversifiés
L’organisme se penche sur des sujets qui rejoignent les préoccupations des consommateurs et des industries de transformation alimentaire : la salubrité des aliments, la naturalité (clean label), le gaspillage alimentaire, les emballages qui accroissent la durée de vie des aliments, la durabilité et la valorisation des sous-produits de l’industrie alimentaire. Par exemple, au cours des deux dernières années, Mme Karboune et ses collègues ont travaillé sur un projet qui porte sur les propriétés antioxydantes et antimicrobiennes d’huiles essentielles (thym, cannelle, origan) et de résidus de transformation alimentaire (canneberges, brocoli, bleuets).
Les entreprises participantes proviennent des domaines de l’emballage, des ingrédients alimentaires ainsi que de nombreux secteurs de transformation dont ceux des fruits et légumes, de la viande, des farines, de la boulangerie et des pâtisseries ainsi que des produits laitiers.
Le Consortium RITA accompagne ces entreprises pour les aider à développer des innovations technologiques leur permettant de renforcer leur capacité concurrentielle en établissant des partenariats entre les industries de transformation alimentaire et les institutions de recherche.
De l’inspiration à la création
L’idée de participer à la création du Consortium RITA a germé dans l’esprit de Mme Karboune à la suite d’une réunion tenue en 2014 dans les bureaux du Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ). « J’avais été très impressionnée par les propos et l’enthousiasme contagieux de Michel Casgrain, alors directeur à l’innovation chez Bonduelle Amériques. Il prônait la collaboration entre les différents acteurs de l’industrie de la transformation alimentaire afin de faire avancer ce secteur, en allant au-delà des intérêts de sa propre entreprise. Je crois qu’il m’a donné la flamme nécessaire pour diriger ce consortium quelques années plus tard avec notre partenaire-clé, le CTAQ », raconte la chercheuse.
Voici les institutions de recherche qui participent au Consortium RITA : l’Université McGill, l’Université Laval (Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels), la Polytechnique, le Centre de recherche et de développement de Saint-Hyacinthe (Agriculture et Agroalimentaire Canada), le Centre de développement bioalimentaire du Québec, le Centre d’innovation technologique en agroalimentaire, l’Institut Armand-Frappier (Institut national de la recherche scientifique) et l’Institut de technologie des emballages et du génie alimentaire.
La naturalité des aliments Cette tendance, très populaire depuis environ cinq ans, pousse les consommateurs à privilégier les aliments exempts d’éléments artificiels (agents de conservation, colorants et arômes). |
Marie-Claude Ouellet, Agence Science-Presse