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Le groupe Doux, premier producteur européen de volailles et de produits élaborés à base de volaille, est en faillite technique.
Doux doit composer avec une dette évaluée à quelque 500 M$ canadiens, dont 70 % attribuable au désastre qu’a été l’achat du brésilien Frangosul en 1998. Le groupe doit 180 M$ à la seule banque Barclays et 10 M$ aux quelque 800 éleveurs sous contrat avec lui, répartis dans toute la France. Le groupe Doux est en vente depuis une dizaine de jours.
Pour l’heure, une quinzaine d’entreprises du secteur de la volaille, essentiellement des gros joueurs, se sont montrées intéressés. Ainsi, le groupe LDC, Terrena, Duc et le groupe Coop de France seraient sur les rangs. La formation d’un consortium mené par le monde coopératif n’est pas écartée. La clôture du dépôt des candidatures est fixée au 5 juillet. Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, a plaidé en faveur d’une solution française, idéalement une reprise globale, refusant la stratégie du dépeçage et du démembrement. Doux a toutefois cédé pour 22 M$ canadiens son usine Stanven, vouée à la fabrication de viande pour chats et chiens, à la fin de juin, afin de renflouer sa trésorerie.
Le groupe Doux est aussi un leader mondial à l’exportation. L’entreprise a bénéficié de subventions à l’exportation de plus de 75 M$ d’octobre 2010 à octobre 2011. Elle avait un chiffre d’affaires de 1,8 G$ en 2010. Ce géant emploie 3400 salariés en France et près de 10 000 personnes dans le monde.
Des analystes estiment que la chute du groupe Doux est une illustration de la perte de vitesse de la filière avicole française. Le Figaro a récemment signalé que la production avicole française avait diminué de 400 000 tonnes (- 20 %) entre 1998 et 2011. Cette filière est talonnée par la Grande-Bretagne et l’Allemagne au chapitre du volume de production.