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L’animateur de radio devenu producteur de chanvre Stéphane Gendron s’inquiète de la salubrité des mets cuisinés à partir d’un domicile qui sont en vente dans une panoplie d’annonces sur le Web. Il souhaite que la réglementation soit revue afin d’exiger que le numéro de permis du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) soit mentionné dans les publicités de ce genre.
Le producteur de Dundee, en Montérégie, connaît l’ampleur des démarches nécessaires pour obtenir un tel permis, les ayant lui-même amorcées. Il trouve déloyal que des gens puissent vendre des mets cuisinés à domicile sans posséder de permis.
Dimitri Fraeys, vice-président à l’innovation et aux affaires économiques au Conseil de la transformation alimentaire du Québec, abonde dans le même sens. « Déjà que les restaurants ont de la difficulté à survivre, je crois qu’il est de notre obligation morale de les soutenir », souligne-t-il.
M. Fraeys estime que le « MAPAQ devrait informer la population de l’importance de s’assurer que leurs fournisseurs de mets préparés respectent la réglementation et les règles de salubrité afin qu’il n’y ait pas d’intoxication ».
Amendes pouvant atteindre 6 000 $
Au MAPAQ, on indique qu’il est légal de vendre de la nourriture apprêtée dans une résidence privée. Cependant, certaines conditions doivent être respectées, dont celle de détenir un permis alimentaire et de suivre une formation en hygiène et salubrité. La quantité d’aliments vendus est également réglementée. Une personne ne peut vendre en gros ni préparer plus de 100 kg par mois.
Le Ministère intervient lorsqu’il reçoit des plaintes. Il invite par ailleurs tout consommateur à porter plainte en cas de doute et à déclarer toute toxi-infection alimentaire. Les personnes qui préparent et vendent des aliments sans détenir de permis s’exposent à des amendes variant de 2 000 $ à 6 000 $ et pouvant atteindre 45 000 $ en cas de récidive.