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BOUCHERVILLE — Modifier les restrictions imposées à la production de cidre artisanal pour permettre la croissance des entreprises qui en fabriquent, voilà le mandat que les producteurs de cidre ont donné à leur organisation lors de l’assemblée générale annuelle du 27 mars.
Le conseil d’administration des Producteurs de cidre du Québec aura également à poursuivre ses efforts pour rendre l’indication géographique protégée (IGP) obligatoire dans la prochaine année.
Achat de pommes
Deux permis de production de cidre sont actuellement disponibles et l’achat de pommes est une des clauses qui les différencient. Pour un cidre artisanal, les producteurs doivent utiliser des pommes provenant exclusivement de leur verger, tandis que le permis de fabricant autorise l’achat de pommes chez un autre producteur du Québec. « Pour le petit producteur, c’est une embûche. Imaginez qu’on est en janvier et qu’il est en rupture de stock, mais qu’il ne peut pas acheter de pommes de son voisin qui possède un entrepôt », souligne le producteur Francis-Hugues Lavoie. Les producteurs artisans voudraient pouvoir acheter un maximum de 50 % de pommes provenant d’autres vergers du Québec pour fabriquer leur cidre, au même titre que les vignerons artisans, qui ont obtenu en 2016 l’autorisation d’acheter du raisin frais ou transformé dans ces proportions.
Livraison par un tiers
Autre irritant soulevé : un producteur de cidre artisanal doit actuellement distribuer lui-même ses cidres à ses clients, qu’ils soient situés en Abitibi ou en Montérégie. Pourtant, le titulaire d’un permis de fabricant de cidre peut faire livrer et distribuer ses produits par un tiers. Les producteurs artisanaux souhaiteraient pouvoir jouir du même avantage que les producteurs fabricants et pouvoir faire livrer et distribuer leurs produits par un tiers.
Cette demande est d’autant plus pertinente, font-ils valoir, que le projet de loi 170, actuellement à l’étude par le gouvernement, prévoit l’abrogation du permis de vendeur de cidre et la mise en place d’un permis de livraison par un tiers aux restaurateurs seulement.
IGP
En 2017, huit entreprises ont adhéré à l’appellation Cidre de glace du Québec, et l’objectif de l’organisation reste de la rendre obligatoire en 2018. Cependant, la démarche d’adhésion pour les producteurs restera volontaire tant que la réglementation sur le cidre de la Régie des alcools, des courses et des jeux ne fera pas référence au cahier des charges homologué par le Conseil des appellations réservées et des termes valorisants (CARTV), croit l’organisme. En attendant, du parrainage et un soutien téléphonique seront accordés aux producteurs qui adhéreront à la certification volontaire à l’automne 2018. Les audits sont menés par Ecocert.
Le conseil d’administration, dont trois membres ont été élus par scrutin secret (une première en 23 ans), aura le mandat de travailler sur un plan de financement de l’organisation prévoyant une contribution équitable des producteurs.