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SAINT-HYACINTHE — Boudée par la population, la conserve est néanmoins vue par la nutritionniste Julie DesGroseilliers comme la solution idéale pour propulser la consommation de fruits et légumes dans les foyers québécois.
Cette ambassadrice de longue date des fruits et légumes a livré un véritable plaidoyer de réhabilitation de la conserve devant les producteurs de fruits et légumes de transformation réunis en assemblée générale annuelle, le 12 décembre, à Saint-Hyacinthe.
Elle souhaite entre autres qu’une campagne publicitaire s’attaque à la fausse croyance qu’il ne reste plus aucune valeur nutritive dans la conserve. « Les légumes contiennent tellement d’éléments nutritifs que même s’ils en perdent un peu lors de la préparation, il en reste quand même », a-
t-elle insisté.
Une solution aux principaux obstacles
La nutritionniste estime que la conserve répond parfaitement aux principaux obstacles à la consommation de fruits et légumes, soit le manque de temps, le coût trop élevé, l’accessibilité restreinte et une détérioration trop rapide.
Elle suggère de cibler la clientèle des 20 à 34 ans, soit le groupe d’âge qui mange le moins de portions par jour, et émet aussi l’idée de conclure des partenariats avec des services de boîtes-repas s’adressant aux parents pressés.
Texture ramollie
Ceux qui en ont contre la texture ramollie des légumes en conserve seront heureux d’apprendre que l’industrie tente de réduire les temps de cuisson, imposés par Santé Canada afin de prévenir les risques de maladies. Des projets de recherche ont été menés ces dernières années. « Il y aurait des procédés comme celui d’acidifier un peu plus la conserve, en mettant par exemple du jus de citron, ce qui permet d’abaisser significativement les temps de cuisson », explique Judith Lupien, directrice générale de la Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation.
Hausse de 85 % des superficies bio Entre 2016 et 2018, les producteurs de fruits et légumes de transformation ont augmenté de 85 % leurs superficies en cultures biologiques pour un total de 4 311 acres. « On ne pourra pas dire que notre secteur ne fait pas son effort pour atteindre la cible du ministère de l’Agriculture de doubler les superficies en production biologique d’ici 2025 », s’est réjoui le président de la Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation, Pascal Forest. Le nombre de fermes en production biologique est passé de 11 à 24 au cours de cette même période. Par ailleurs, les producteurs ont adopté une résolution demandant d’ajuster la structure de prix des haricots extrafins pour prendre en compte les besoins en irrigation découlant de situations exceptionnelles comme la sécheresse de l’été 2018. |