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DRUMMONDVILLE — La famille Chalifoux était l’invitée d’honneur de la deuxième rencontre préparatoire du Sommet sur l’alimentation axée sur les transformateurs, qui a eu lieu à Drummondville le 10 février.
Les cousins Alain et Mélanie sont venus raconter de quelle façon le repositionnement de la marque Riviera a coïncidé avec le transfert intergénérationnel de la Laiterie Chalifoux en 2009.
Devant le constat qu’il y avait au Québec 45 fabricants de fromages frais du jour, les Chalifoux sont parvenus à la conclusion qu’il leur fallait absolument diversifier leurs produits. L’arrivée imminente d’un grand volume de fromages fins européens a achevé de les convaincre de la nécessité d’innover. « On s’est donné comme mission de devenir des créateurs de tendances laitières et de lancer un nouveau produit tous les six mois », a expliqué Mélanie Chalifoux, qui dirige la planification et l’approvisionnement au sein de l’entreprise. C’est ainsi que des yogourts en pots de verre, du fromage blanc et des produits faits à partir de lait de vaches alimentées sans organismes génétiquement modifiés ont fait leur entrée sur le marché ces dernières années.
Pas si facile d’innover
« L’innovation, c’est bien facile à dire, mais ce n’est pas toujours facile à faire », a affirmé Mme Chalifoux. L’entreprise s’est d’abord butée au défi de taille d’attirer des talents dans sa région de Sorel-Tracy. Elle estime y être finalement parvenue en mettant de l’avant ses valeurs familiales, sa vitalité, sa flexibilité et la qualité de ses produits.
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Le président Alain Chalifoux a ensuite évoqué la difficulté d’être une moyenne entreprise dans un contexte où les programmes de financement public encouragent surtout les petits et les gros. « Entre 25 et 100 M$, il n’y a rien qui se produit, a-t-il fait remarquer. Alors, nous autres, on est comme des ados qui ne sont pas tout à fait bien dans leur peau. »
Il a aussi réclamé la création d’un guichet unique parrainé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) pour aider les moyennes entreprises à vendre leurs produits aux grandes chaînes.
Rareté de la relève familiale
À la suite du témoignage des Chalifoux, le conférencier Sylvain Charlebois, doyen et professeur de management agroalimentaire à l’Université Dalhousie, s’est inquiété du manque de relève familiale dans l’industrie québécoise. « On est en train de perdre plusieurs entreprises à cause de ça », a-t-il déploré, appelant à ce que des mesures soient prises pour contrer ce phénomène.