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La popularité du beurre et de la crème a forcé les transformateurs à en produire davantage et, par la bande, cela a engendré un surplus de lait écrémé qui a dû être jeté. Entre le 2 février et le 2 mars, c’est près de 1 million de litres de ce type de lait qui ont été éliminés.
« Ça peut paraître beaucoup, mais il faut dire qu’on produit 3 milliards de litres par année au Québec », nuance François Dumontier, porte-parole des Producteurs de lait du Québec (PLQ). Il précise que 471 000 litres de surplus de lait ont été envoyés à des banques alimentaires en 2017.
Surplus à l’horizon
Les producteurs laitiers n’aiment jamais que du lait soit jeté, même s’ils comprennent que cela est dû au procédé de fabrication du beurre. Ce qui les inquiète particulièrement cette fois-ci, c’est qu’après deux ans de croissance exceptionnelle, la production de lait québécoise se dirige vers une période de stagnation.
De fait, la réserve actuelle de beurre dépasse ce qui est habituellement attendu en cette période de l’année. Certes, cela fera en sorte que l’on n’aura pas besoin d’importer du beurre. Par contre, le comité sur le quota de lait des provinces de l’Île-du-Prince-Édouard, de la Nouvelle-Écosse, du Nouveau-Brunswick, du Québec et de l’Ontario (P5) constate que la production de lait augmente plus rapidement que la croissance du marché. Considérant les volumes alloués que les agriculteurs n’ont pas produit, mais qu’ils sont en droit de produire éventuellement (tolérance accumulée), il est prévu que le niveau des stocks de beurre dépasse les 35 000 tonnes d’ici le mois d’août. Par conséquent, les conseils d’administration des cinq provinces de l’Est (P5) ont décidé de ne pas accorder de journées additionnelles de production de lait ni de procéder à l’émission de quota supplémentaire en 2017-2018.
Si le niveau de production demeure supérieur aux besoins du marché, les instances d’agriculteurs pourraient adopter de nouvelles mesures pour limiter les volumes de lait produits.