Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Si l’achat local est très important pour la majorité des Québécois, c’est le portefeuille de ces derniers qui parle lorsque vient le temps de passer à la caisse. Et ils sont prêts à payer en moyenne 11 % plus cher pour les fruits et légumes d’ici versus ceux qui proviennent d’ailleurs, révèle une étude de la firme Léger.
C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée auprès de 1502 Québécois, du 28 avril au 3 mai derniers, pour le compte de l’Association québécoise de la distribution des fruits et légumes (AQDFL). En fait, 57 % des personnes sondées estiment qu’il est « très important » d’acheter local, alors que 40 % considèrent que c’est « plutôt important ». Les autres (13 %) jugent que ce n’est pas ou peu important.
Lorsqu’on leur demande s’ils sont prêts à débourser davantage pour acheter local, toutes catégories de produits confondus, les personnes sondées indiquent qu’elles sont prêtes à payer 5 % plus cher. Pour les fruits et légumes, cette proportion grimpe à 11 %. Ce sont donc les produits pour lequel « l’élastique » du prix est le plus grand, observe Cyntia Darisse, vice-présidente du bureau de Québec pour Léger.
Pour la directrice générale de l’AQDFL, Sophie Perreault, il s’agit là d’une bonne nouvelle. « C’est sûr qu’on aimerait que ce soit plus, mais c’est déjà plus que dans les autres catégories. Il faut continuer à fournir autant pour encourager l’achat local », considère-t-elle. Dans cette même étude, on apprend justement que 58 % des Québécois ont l’intention d’acheter plus de produits locaux. Et qu’un peu plus du tiers des répondants comptent s’en procurer autant (38 %). Seulement 2 % des gens comptent en acheter moins.
Plus de visibilité
Outre le prix, les clients se butent à un autre obstacle pour l’achat de produits locaux. En fait, la moitié des Québécois estime qu’il est parfois difficile de les trouver en magasin et de les distinguer des produits provenant de l’extérieur de la province, souligne-t-on dans l’étude. L’AQDFL s’est d’ailleurs penchée sur cet enjeu de visibilité en effectuant une tournée dans les épiceries. Entre novembre 2019 et mars 2020 –tout juste avant le début de la crise, l’organisation a visité 225 magasins à travers la province pour évaluer le positionnement des fruits et légumes du Québec. Plus de la moitié d’entre eux (173) avaient mis en évidence ces produits dans le département du frais. Aussi, 15 % des magasins ont manifesté leur intention d’agrandir cette section de leur magasin, ce qui est « positif pour nous », a conclu Sophie Perreault.