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De 10 à 12 nouvelles entreprises agricoles urbaines sont créées au Québec chaque année depuis 2017. C’est l’une des nombreuses données que l’on retrouve dans le premier portrait de l’agriculture urbaine commerciale au Québec, produit par le Carrefour de recherche, d’expertise et de transfert en agriculture urbaine (CRETAU).
Les producteurs ruraux n’ont toutefois aucune raison de s’inquiéter, assure Eric Duchemin, directeur scientifique du CRETAU. « Par sa production, l’agriculture urbaine ne va pas nourrir la ville. Elle permet plutôt de verdir, de faire la publicité d’une alimentation de qualité et de sensibiliser les gens. » Le coauteur du portrait insiste également sur le fait qu’il faut « mettre les producteurs ruraux en relation de complémentarité et non de concurrence avec les agriculteurs du Québec. »
L’entreprise d’apiculture urbaine Alvéole qui est répertoriée dans l’étude confirme ne pas avoir l’impression d’être en concurrence avec les apiculteurs ruraux ou commerciaux. Elle considère plutôt sa production de miel comme un bénéfice collatéral à ses activités d’éducation et de sensibilisation. « On est vraiment un véhicule d’éducation à l’environnement. On cherche à reconnecter les gens avec la nature en ville », explique Laurence Hamelin, directrice des communications.
La pointe de l’iceberg
Se voulant comme une base statistique de référence pour de futurs travaux, le portrait demeure cependant incomplet. En effet, ce ne sont pas toutes les exploitations qui sont enregistrées au ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ).
Eric Duchemin assure que le CRETAU a l’intention de cadrer et d’étudier ce phénomène pour mieux comprendre son poids économique et environnemental, plus spécifiquement à l’égard des techniques de production, de la valorisation des rejets thermiques et des déchets organiques, de l’efficacité énergétique des bâtiments ainsi que de la diminution des charges sur le système de traitement des eaux.
Le directeur scientifique est persuadé que ce n’est que le début de ce nouveau modèle économique qui se multipliera à Montréal, tout comme dans d’autres grandes villes du monde, telles que New York, Vancouver et Paris.