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Réunis en Congrès général à Québec la semaine dernière, les 420 délégués de l’Union des producteurs agricoles (UPA) interpellent leurs partenaires en amont et en aval de la production afin qu’ils fassent preuve de plus de transparence.
Les délégués enjoignent Québec de mettre en place des mécanismes de surveillance des variations des revenus et des marges des différents maillons de la filière agroalimentaire (intrants, transformateurs, distributeurs, détaillants).
Dans la même veine, les délégués suggèrent de rendre obligatoire pour tous les produits un graphique illustrant la répartition des marges prises par tous les intervenants, à l’exemple de ce qui se fait avec l’essence.
Ils proposent finalement au gouvernement de mettre en place une politique d’achat local priorisant les produits du Québec pour les institutions publiques, parapubliques et des sociétés d’État et dans le réseau de l’hôtellerie, de la restauration et des institutions (HRI).
Soulignant « l’importance non négligeable du phénomène d’intégration » et le peu d’information sur son ampleur et ses effets, les délégués commandent à l’UPA de « procéder rapidement à une enquête afin de bien documenter le phénomène, identifier les enjeux et de connaître ses avantages, inconvénients et opportunités, notamment l’accès aux programmes et soutien de l’État, la propriété des quotas, le financement de l’organisation, etc. »
Les délégués veulent prendre connaissance de l’enquête au prochain congrès général de décembre 2012. Lors des discussions en atelier, certains délégués craignaient que cette résolution ne soit interprétée comme une prise de position contre l’intégration avant même les résultats de l’enquête. « Les intégrés, ce sont aussi des producteurs au même titre que les autres. Ils sont propriétaires de leurs bâtiments. C’est le financement à court terme qu’ils n’ont pas », a défendu Johanne Poulin, productrice de veaux de lait.
D’autres auraient voulu donner plus de dents à la demande. « Ça ne se veut pas une attaque contre les intégrés, mais contre l’intégration. On lutte contre l’alcoolisme, pas les alcooliques », a illustré Maurice Migneault, de l’Abitibi-Témiscamingue.