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Dans son nouveau livre Entreprendre l’alimentaire : coups de pouce pour passer de passion à produit, l’auteure et ex-entrepreneure Annik De Celles lève le voile sur les défis de son parcours et de celui de 14 propriétaires d’entreprises gourmandes. Il s’agit en fait du guide qu’elle aurait aimé lire avant de se lancer en affaires.
Lorsqu’elle a amorcé la confection de desserts à base de légumes en 2011, Mme De Celles ne connaissait rien à l’entrepreneuriat ni au domaine agroalimentaire, d’où la difficulté de faire des choix éclairés. « Quand on commence, on a beaucoup de pain sur la planche. Souvent, on oublie des détails importants et on veut aller trop vite, sans connaître les différentes options », réalise-t-elle avec le recul.
C’est pourquoi elle souhaite maintenant aiguiller de jeunes entrepreneurs sur la question des permis, de l’étiquetage, de la rentabilité ou encore de la vente en épicerie. Dans chaque chapitre, on découvre les bons et les moins bons coups de l’auteure pendant son aventure qui a duré six ans. Des entrepreneurs aguerris, tels que Mériane Labrie, du blogue de recettes Madame Labrinski, Élisabeth Bélanger, de La Maison Orphée, Alexandre Therrien, des Gibiers Canabec, et Virginie Faucher, de Chocolats Favoris, y font part de leurs conseils et astuces pour réussir en affaires.
Complexe, mais possible
Mme De Celles admet d’emblée que le domaine de la transformation alimentaire et l’entrepreneuriat en général sont complexes. Elle recommande aux jeunes entrepreneurs de parler de vive voix avec un représentant du ministère de l’Agriculture au sujet des normes à respecter. « Moi, j’avais peur d’appeler et de me faire chicaner. J’aurais dû poser mes questions dès le début au lieu de m’inquiéter avec ça », analyse-t-elle.
Dans son aventure en entreprise, Annik De Celles a également découvert que le milieu agroalimentaire était un beau réseau « plus ouvert et uni qu’on le pense ».
Fin de l’aventure
Si son aventure en affaires lui a permis de se sentir vivante, Mme De Celles a dû y mettre un terme en 2017 avant que sa santé ne s’en ressente. Des événements familiaux l’ont conduite à un épuisement professionnel. « Ç’a vraiment été un choix déchirant. À ce stade-là, ç’a été instinctif que je devais mettre fin [à mon entreprise] », raconte-t-elle, émotive.
Un « très long deuil » s’en est suivi et ce guide marque, en quelque sorte, la fin du processus. « Écrire ce livre, ça m’a réconciliée. J’aime encore tout autant ce monde-là. Ça me
permet de boucler la boucle et de donner au suivant », estime
l’auteure.