Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Les agriculteurs français vivent le pire été de canicule et de sécheresse jamais enregistré, ce qui pourrait occasionner une pénurie ponctuelle de lait à l’automne, selon la présidente de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles, Christiane Lambert.
D’une part, en raison des pertes de rendement dans les prairies de l’ordre de 21 % par rapport à l’année dernière à pareille date. Depuis trois semaines, les agriculteurs alimentent leurs vaches avec l’ensilage et le foin qu’ils venaient de stocker en vue de l’hiver prochain. Certains réduisent même la taille des troupeaux. D’autre part, en raison de la chaleur. « Quand la température est au-dessus de 35°C, la vache baisse sa production de 20 %, donc moins de revenus pour le producteur », a-t-elle expliqué au micro d’Europe 1.
Rappelons qu’en France, les quotas laitiers ont été abolis en 2015 et depuis, les producteurs vendent le lait le moins cher d’Europe. Ceux-ci se battent pour obtenir des prix au-dessus, dans certains commerces, de 0,7 €/L. « On voit du lait premier prix dans les magasins, pensez-vous que les agriculteurs ont des vaches premier prix? Non! Donc, offrir du lait au client à 70 centimes ou à 43 centimes, si on achète trois packs de lait comme je l’ai vu il y a 15 jours chez un distributeur, c’est scandaleux », dit-elle, en précisant qu’en Allemagne, il valait 1€. Mme Lambert appelle les distributeurs à augmenter les prix de vente et les consommateurs à ne pas choisir l’option la moins coûteuse.