Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Le nouveau crédit d’impôt pour les producteurs agricoles annoncé par le ministre Carlos Leitao, lors du dépôt du budget du gouvernement du Québec en mars dernier, a déjà eu des effets positifs cette année. C’est du moins ce que soutient Zakary O. Rhissa, le directeur général des Banques alimentaires du Québec.
« Nous avons une entente avec la Fédération québécoise des producteurs de fruits et légumes de transformation (FQPFLT). Lors de notre dernière mise à jour, nous avons pu constater que 122 169 lb de légumes sont entrées depuis le printemps, alors qu’en 2014, nous en avons reçu 60 000 lb pour toute l’année », a affirmé M. Rhissa.
Précisons que le crédit annoncé accorde une majoration de 50 % du montant admissible pour le don d’un produit agricole par un producteur à l’une des Moissons faisant partie du réseau des Banques alimentaires du Québec.
Zakary O. Rhissa a par ailleurs souligné que les Banques alimentaires aidaient environ 400 000 personnes par mois, dont 150 000 enfants. Son organisme a notamment un rôle de coordination et de redistribution entre les banques qui ont des surplus et celles qui sont en manque de nourriture, et ce, grâce à la Bourse des denrées, un système de gestion des dons d’aliments.
En milieu rural, la mesure a aussi eu pour effet d’accroître les dons, dès cette année. À Moisson Beauce, un organisme qui dessert sept municipalités régionales de comté (MRC), on peut percevoir une différence grâce au crédit d’impôt. Nicole Jacques est directrice générale de l’organisme à but non lucratif : « Cette année, seulement pour les 2 300 paniers de Noël, on a reçu assez de vaches de réforme pour mettre une livre de bœuf haché dans chaque boîte. C’est vraiment majeur comme collaboration, parce que l’Union des producteurs agricoles nous a permis cette année d’obtenir plus de porc, de bœuf, de lait, d’œufs, etc. Ça nous fait chaud au cœur. »
Toutefois, selon Mme Jacques, le nouveau crédit d’impôt est encore peu ou mal connu des producteurs. « Nous avons reçu beaucoup de demandes de renseignements de la part des agriculteurs. On a eu notre première formation de Revenu Québec en novembre, en même temps que les 19 banques alimentaires de la province pour apprendre la méthode d’émission des reçus. »
En janvier, un comité des Banques alimentaires va se pencher sur la question afin de voir quelle est la meilleure façon de joindre les producteurs.