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Alors que les transformateurs de porc jouent sérieusement du coude dans la conquête des marchés d’exportation, le porc québécois possède toujours une longueur d’avance.
Lors de son dernier voyage au Japon, le président-directeur général d’Olymel, Réjean Nadeau, a pu constater que le porc québécois possède toujours la position de tête. Toutefois, le porc américain se rapproche dans le rétroviseur. Et dans l’assiette, en quoi diffèrent les deux produits ? « L’écart s’explique surtout en raison de la perception positive des consommateurs à notre égard. Nous vivons encore sur une réputation que nous nous sommes faite au cours des années. C’est pourquoi nous devons nous efforcer de rester à la hauteur pour maintenir cette avance », a affirmé M. Nadeau lors d’une entrevue avec la Terre.
Selon le dirigeant, pour demeurer compétitif, le porc québécois doit combattre le manque de coordination de sa filière, « une faiblesse » qu’Olymel « est en train de corriger » avec la nouvelle filière porcine coopérative, mis en place par La Coop fédérée, son actionnaire principal. « La Coop fédérée n’est pas une entreprise intégrée comme certains de ses compétiteurs, mais le fait d’avoir une coordination devrait nous aider. Nous avons déjà vu des signes positifs au niveau de la qualité de la viande, ce qui nous a permis de conserver des clients qui étaient à risque », révèle M. Nadeau.
Ce fut le cas au Japon, le client le plus important et le plus exigeant, où les volumes étaient menacés. Outre la qualité du produit, « il y a aussi l’histoire que l’on peut raconter aux clients », insiste le dirigeant. À son avis, cette tendance à la coordination devrait s’accentuer. L’entrée massive des Américains sur les marchés, passés d’importateurs nets de porc aux plus grands exportateurs, contribue à ce mouvement. « Ce sont tous de grands joueurs intégrés avec des volumes beaucoup plus importants. Plusieurs usines abattent 80 000 à 90 000 porcs/semaine. Ici, Vallée-Jonction, c’est 37 000 porcs/semaine. Red Deer (en Alberta) pourrait faire 80 000-85 000 porcs/semaine; par contre, l’approvisionnement n’est pas là. »