Une chercheuse de l’Université de New York vante les mérites nutritifs de son fromage au lait humain.

Pourrait-on voir une nouvelle variété de fromages sur les étalages? Une chercheuse de l’Université de New York a présenté trois fromages qui ont fait jaser en raison de leur ingrédient principal, le lait humain. C’est pour mettre en valeur les qualités nutritives de ce lait que Miriam Simun a créé trois fromages : le Wisconsin Bang, le City Funk et le Sweet Airy Equity. Le lait humain n’est toutefois pas le seul ingrédient puisque les fromages contiennent également du lait de vache et de chèvre.

La nouvelle a suscité des réactions diverses, allant du dégoût à la curiosité et même aux félicitations de la part de groupes de protection des animaux.

« Le lait humain est initialement un concept plutôt choquant pour la majorité des gens », a déclaré Mme Simun, selon des propos rapportés par le National Post. « Plusieurs personnes se sentent inconfortables parce qu’elles ne connaissent pas la femme ou ce qu’elle mange, mais la femme qui a participé a partagé sa diète, ses sentiments, quelques informations biographiques. Je crois qu’il serait assez difficile de trouver un fromage qui pourrait vous en dire autant sur la vache qui l’a produit. »

Un fromage à base de lait humain amène plusieurs débats également, dont sur l’aspect éthique de la chose. Le Journal de Québec, qui s’est aussi intéressé à la nouvelle, cite les propos de la chaire de recherche sur le fromage de l’Université Laval : « Ce n’est pas parce que c’est nutritif qu’on doit le faire. »

Le côté pratique d’une production de lait humain comporte aussi d’importants défis puisqu’il faut dix kilos de lait pour faire un kilo de fromage.

Mme Simun ajoute que l’intention de son projet est, en fait, de susciter les réactions sur l’éthique de la nourriture et sur ce qui exactement constitue une nourriture saine.