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À l’été 2017, 1 300 plantes ornaient le mur végétal de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de Saint-Hyacinthe, et pour la première fois, celui-ci était entièrement constitué de végétaux nourriciers.
« Ç’a été fantastique; on a adoré ce projet-là. On va le poursuivre [en 2018] », a indiqué le professeur Claude Vallée, instigateur du projet dont l’objectif était de permettre aux étudiants de l’ITA de mettre leurs connaissances à l’épreuve dans le jardin-école en agriculture urbaine, le TechnoLab.
Sélection
Bettes à carde, fraises, haricots, choux-raves, betteraves, piments, basilic, tomates, capucines ʻPrincess of Indiaʼ, ciboulette, origan, oseille, persil, romarin, sauge et thym ornaient le mur de 130 pi2. Leur sélection a représenté le premier défi, car il fallait trouver des variétés capables de se développer dans un espace restreint (équivalant à un pot de 12,5 cm) sans avoir à être remplacées à maturité, et sans que le poids du feuillage ou du fruit fasse tomber le plant. De plus, les plants de fraises et de tomates ont dû être placés à une hauteur accessible pour en permettre la cueillette. « Le fait d’intégrer des plantes florales permet de mieux gérer les insectes qui pourraient être néfastes pour les cultures », a précisé M. Vallée lors du Forum sur l’agriculture urbaine tenu le 28 février dernier à Drummondville. Le potager profitait de six heures d’ensoleillement et était irrigué deux fois par jour, malgré les besoins variables en eau des différentes espèces.
Fraises et ombre
Somme toute, les plantes ont bien performé et la récolte s’est avérée productive. Cependant, les plants de fraises et d’origan ont presque tous dû être remplacés par des fines herbes, car le printemps tardif et pluvieux, jumelé à l’humidité accumulée dans le bas du mur à cause de la gravité, a favorisé la propagation de maladies fongiques. L’expérience a démontré que les plants de fraises ne survivaient pas bien dans cet environnement particulier.
« Le truc à retenir pour la conception d’un mur potager? Tout ce qui pousse en hauteur finit par faire de l’ombre sur les plantes sous-jacentes », a indiqué M. Vallée dans le magazine Québec Vert. L’oseille, le basilic, le thym et la ciboulette ont été étouffés par les piments et le persil, ce qui incite le professeur à accorder un volume plus important à chaque espèce ou à prévoir l’utilisation de plantes de volume similaire pour le prochain potager vertical.