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Les restaurants McDonald’s ont précisé leur intention quant à la réduction de l’usage de certains antibiotiques dans les élevages de ses fournisseurs de poulet partout dans le monde.
Le poulet servi aux États-Unis répond à cette exigence depuis l’an dernier. Le Canada, le Japon, le Brésil et la Corée du Sud sont visés à partir de janvier 2018. L’Europe, la Russie et l’Australie suivront en 2019, et le reste du monde, d’ici 2027.
La chaîne veut éliminer de ses approvisionnements les antibiotiques que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a définis comme les plus importants pour la santé humaine. Le but est d’atténuer l’antibiorésistance, qui peut réduire l’efficacité de certains antibiotiques utilisés à grande échelle en agriculture.
L’annonce aura probablement un impact au pays. Certains antibiotiques de la catégorie 1, importants pour la santé humaine, ne sont plus utilisés à des fins préventives dans les élevages. Toutefois, ceux des catégories 2 et 3, dont plusieurs ont une importance en médecine humaine, sont toujours employés. Les Producteurs de poulet du Canada ont cependant annoncé leur intention d’éliminer les antibiotiques de catégorie 2 importants en santé humaine d’ici la fin de 2018, et ceux de la catégorie 3 devraient suivre en 2020 (cette dernière échéance sera réévaluée en 2019).
PFK avait fait une annonce similaire plus tôt cette année pour ses restaurants des États-Unis à partir de 2018. La chaîne A&W exige déjà l’absence d’antibiotiques dans les élevages de poulets.
Le Québec se prépare
La Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal mène un important projet de recherche qui vise à éliminer complètement l’utilisation d’antibiotiques de façon préventive dans les élevages de poulets. Huit fermes du Québec participent aux travaux, qui devraient se conclure en 2019.
« Toutes les chaînes de restaurants souhaitent avoir du poulet sans antibiotiques », expliquait Yvan Brodeur, vice-président approvisionnement volailles chez Olymel, au moment du lancement de l’étude en septembre 2016.
Ce créneau existait déjà chez Olymel en 2016, mais une nouvelle définition du poulet sans antibiotiques de l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA), publiée l’an dernier, a facilité la progression du secteur : un anticoccidien chimique est maintenant autorisé, car il n’est pas considéré comme un antibiotique.