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SAINT-LAMBERT— L’intérêt grandissant des consommateurs pour des aliments locaux, de qualité et originaux accroît littéralement la popularité des marchés fermiers du Québec.
En 2016, les ventes qui y ont été réalisées ont atteint plus de 500 M$, un bond colossal si l’on considère qu’elles se situaient à près de 300 M$ il y a 10 ans, selon l’Association des marchés publics du Québec (AMPQ).
Le nombre de marchés a également fortement augmenté, passant d’une centaine en 2012 à 150 cette année, précise Diane Séguin, présidente de l’AMPQ.
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À Limoilou, en banlieue de Québec, le marché public est vite devenu un succès, attirant en moyenne 2 800 personnes par dimanche l’an dernier. « On doit maintenant refuser des producteurs », affirme le président du marché, Olivier Tremblay. Il souligne les résultats d’un sondage faisant de cet endroit l’un des lieux de vente les plus appréciés des habitants du quartier.
Le Marché public de Deschambault rencontre également un succès croissant. Les ventes de l’ensemble des producteurs qui y disposent leurs étals ont augmenté de 15 % à 30 % ces dernières années. Même constat en Estrie, où le Marché de Compton, malgré son jeune âge, est déjà très populaire. « Les ventes connaissent une hausse de 20 à 25 % chaque année. L’achalandage est super bon et nous croyons encore réussir à l’augmenter », mentionne Sonia Quirion, directrice du marché.
Briser l’isolement
À Sainte-Catherine-de-Hatley, trois agricultrices ont profité de la tendance pour mettre en place un tout nouveau marché fermier. « On voulait faire connaître nos producteurs et créer un marché spécialisé dans les produits biologiques et naturels », dit Michelle Boutin, qui fabrique des savons avec du lait provenant des vaches de son conjoint. Elle affirme qu’après quelques semaines, l’achalandage est déjà plus élevé que prévu. « Le fait de se réunir chaque dimanche brise également l’isolement à la ferme et crée un esprit de famille entre producteurs. On a hâte au dimanche matin! » ajoute Mme Boutin.
Des insuccès aussi
Diane Séguin estime que 5 % des marchés éprouvent actuellement des difficultés. En Montérégie, le Marché fermier de Belœil a cessé ses activités l’an dernier. Le Marché public de Longueuil, malgré des investissements de plus de 10 M$, sera encore déficitaire cette année. « Nous sommes situés dans un endroit où le bassin de population ne peut pas se rendre au marché à pied. Si nous voulons que nos commerces fassent de meilleures ventes et si nous désirons augmenter notre taux d’occupation, il faudrait aller chercher de 15 à 20 M$ de ventes qui sont présentement réalisées dans les grandes chaînes d’épicerie de la région. Ce n’est pas facile », mentionne André Plante, directeur du marché. Il souligne que la situation s’améliore, « mais ça prend du temps, de la promotion et beaucoup d’énergie ».
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