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MONTRÉAL – En se basant sur des statistiques compilées sur 12 semaines, Francis Parisien, vice-président de la firme NielsenIQ, affirme que l’inflation a beaucoup diminué dans la catégorie alimentaire, une bonne nouvelle autant pour les consommateurs que pour les transformateurs, pour qui le prix des intrants a fortement augmenté ces derniers mois.
« Les ventes augmentent dans plusieurs départements depuis les 12 dernières semaines. On voit que les ventes de légumes, de produits laitiers, d’aliments préparés et de charcuteries sont en croissance, entre autres », a dit M. Parisien lors de l’Événement Marketing du Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), le 30 novembre, à Montréal.
Selon l’expert, les chiffres obtenus par la firme NielsenIQ permettent d’observer un changement de comportement des consommateurs à l’épicerie.
Ainsi, 47 % des répondants affirment mieux planifier leurs achats et leur repas pour éviter le gaspillage alimentaire, 51 % affirment réduire leurs sorties au restaurant, et 50 % cuisinent davantage à la maison dans le but d’épargner.
Plus de congélateurs
Malgré que les Québécois soient en proportion plus souvent locataires de leur logement que les Canadiens, ils possèdent plus de congélateurs. Selon NielsenIQ, 24 % des Québécois disent faire plus de stockage et de conserves qu’avant.
« On constate que les catégories alimentaires qui servent à cuisiner et à stocker sont en croissance. Les Québécois se sont mis au jardinage, passent plus de temps dans leur cuisine, et 45 % des répondants ont dit faire du meal prep et du batch cooking. On peut penser qu’il y a une opportunité de faire du marketing autour de ça», a mentionné Francis Parisien.
Bien que les ventes soient en croissance dans la catégorie des légumes, 70 % des légumes sont vendus en promotion au Québec en ce moment, a souligné l’expert. « On est vraiment dans un marché d’escompte en ce moment. Les Québécois cherchent clairement des façons de s’alimenter pour moins cher. Ils fréquentent les magasins d’escompte, achètent les marques maison, et consultent les circulaires dans une proportion de 64 %. Ils disent aussi choisir des alternatives moins chères, comme des coupes de viande moins dispendieuses. »
Bio et local
Les critères d’achat basés sur la certification biologique, la durabilité ou la provenance locale ont chuté avec l’inflation. Francis Parisien constate que l’achat dans ces catégories de produits recommence à augmenter.
Ses projections pour les prochaines semaines sont plutôt optimistes. « Bonne nouvelle, on va fêter, peut-être différemment, mais on va fêter durant le temps des Fêtes. Les gens se préparent à recevoir et font leurs achats à l’avance. On constate déjà une croissance des ventes de 25 à 40 % comparé à l’an dernier à la même période. »