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Alors que plusieurs producteurs de lait souhaiteraient que l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) s’active pour faire respecter la norme nationale de composition des fromages, il est loin d’être certain que cette organisation soit en mesure de remplir un nouveau mandat.
Le président du Syndicat de l’Agriculture qui représente les travailleurs de cette organisation, Bob Kingston, émet en effet de sérieux doutes sur la capacité de l’ACIA à faire son travail d’inspection de base sur le terrain après des années de coupes budgétaires sous les conservateurs.
« Le risque, c’est une nouvelle maladie induite par la nourriture. C’est une question de temps », craint le chef syndical.
« Il y a des endroits au pays où on ne fait que 50 % des inspections qui devraient être faites », explique Bob Kingston, ajoutant que cela s’explique par un manque de personnel. Selon lui, il faudrait donc embaucher de nouveaux employés, même si c’est sur une base temporaire, pour effectuer correctement tous les mandats actuels le temps de revoir les processus en place.
Pas qu’une question d’argent
Le gouvernement Trudeau a commencé à réinvestir dans l’ACIA dans le dernier budget, mais sans préciser un changement de cap majeur dans les façons de faire. « J’espère que le nouveau gouvernement va corriger la situation. Le budget est un pas dans la bonne direction, mais ils ne peuvent pas se fier à la direction actuelle », conclut le président du Syndicat, qui souhaite toujours pouvoir rencontrer le ministre Lawrence MacAulay à propos des problèmes liés au manque de personnel et de la nécessité, selon lui, de mener un audit complet de l’ACIA pour revoir les méthodes en place. Il a déjà rencontré des députés libéraux et quelques hauts fonctionnaires du gouvernement au sujet de ce problème.
Impact pour les exportateurs
Le manque de personnel à l’ACIA nuirait au travail d’inspection au pays, mais peut aussi avoir un impact sur les exportations canadiennes. « Il y a un impact sur nos activités. Il manque énormément de personnes à l’ACIA », a confirmé Jacques Pomerleau, président de Canada Porc International. Selon cette organisation, ce sont surtout les agents spécialisés dans la négociation des certifications d’exportation avec les autres pays qui sont importants et qui prennent du temps à former.
L’ACIA nie de son côté que des coupes de personnel peuvent nuire à ses activités.