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Entre 2019 et 2021, la part des ventes de fruits et légumes biologiques a connu une croissance annuelle de 13,5 % en épicerie. C’est ce qu’a analysé l’agroéconomiste Sébastien Brossard après avoir effectué la tournée des rayons de fruits et de légumes de 250 magasins à travers la province en 2020 et 2021.
Rappelons que l’année 2020, première année de la pandémie, avait été une année record de ventes de fruits et légumes, avec 15 % d’augmentation générale. Les ventes de ceux du Québec s’étaient alors accrues de 16 % et la hausse a atteint 19 % pour les produits biologiques.
Si les ventes de fruits et légumes sont restées les mêmes en 2021, celles du bio ont toutefois bondi de 8 % en épicerie dans la dernière année. L’agroéconomiste mandaté par l’Association des producteurs maraîchers et l’Association québécoise de la distribution des fruits et légumes a préféré comparer la tendance des ventes de 2021 à la période prépandémique pour brosser un portrait réaliste de la situation. « En moyenne par année, depuis les deux dernières années, il y a eu une augmentation annuelle moyenne des ventes de fruits et légumes de 7,25 %. Pour les fruits et légumes du Québec, c’est 8,55 % et pour le biologique, qui a vraiment la cote, c’est 13,5 % », dit-il.
Sébastien Brossard souligne que ces augmentations sont attribuables à la volonté des consommateurs de mieux s’alimenter depuis la pandémie, mais également aux efforts de promotion des épiciers envers les produits du Québec. Les gérants sondés ont dit être plus enclins à soutenir l’économie locale et à réduire l’empreinte écologique en 2021.
Durée de conservation améliorée
M. Brossard a également relevé qu’en 2020, la durée de conservation était considérée par les gérants comme la principale faiblesse des fruits et légumes du Québec, notamment pour la framboise et la laitue iceberg. En 2021, la situation a évolué. « Beaucoup de gérants qui ont reçu des lots de framboises du Québec qui étaient cultivés sous grands tunnels ont été vraiment surpris, et certains pensaient même [à tort] que ces lots-là provenaient de Californie, mais étaient affichés du Québec », raconte ce dernier. Il mentionne leur avoir expliqué que les producteurs étaient en transition de culture et qu’ils produisent maintenant des variétés sous grands tunnels capables d’être conservés durant une semaine en épicerie. « Ça permet de diminuer les barrières de résistance, parce qu’il y a quelques années, il y avait des gérants qui ne voulaient rien savoir du Québec parce qu’il y avait 33 % de pertes et plus. Avec ces nouvelles variétés, il y a beaucoup moins de pertes, elles sont plus fraîches et elles durent plus longtemps, et c’est intéressant pour eux », indique l’agroéconomiste.