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Les produits festifs sans alcool se multiplient tant pour les vins, les bières que les spiritueux. En ce mois de février du Défi 28 jours dans alcool, les artisans québécois se sont assurés que les consommateurs aient l’embarras du choix.
« C’est une tendance mondiale en pleine croissance. Le consommateur est exigeant, cherche des produits moins sucrés, moins alcoolisés. Et ce qu’il cherche, ce n’est pas une boisson gazeuse; c’est une alternative, une extension de l’alcool », mentionne le vice-président de l’Union québécoise des microdistilleries, Francis Bluteau.
Selon lui, cette catégorie de produits est sans aucun doute un marché intéressant pour son industrie. Alors que les brasseries doivent investir énormément de temps en recherche et développement, ou encore acheter des équipements onéreux pour désalcooliser leurs bières, les distillateurs n’ont besoin que de leur alambic pour se lancer dans les spiritueux sans alcool, croit celui qui est aussi cofondateur de BluePearl Distillerie, située à Montréal.
« Il est moins facile de tirer les saveurs des aromates en distillant une base d’eau qu’une base d’alcool, mais on peut s’en tirer avec une double distillation, ajouter des huiles essentielles, des aromates épicés ou agrumés, pour créer la sensation d’engourdissement qui va simuler l’alcool. Chacun sa recette! » précise M. Bluteau.
La Société des alcools du Québec (SAQ) a également flairé la tendance et créé une section sans alcool, bientôt présente dans une centaine de succursales. « Dans cette catégorie qui regroupe 35 produits, les ventes ont augmenté de 20 % dans la dernière année et nous allons bonifier notre offre dans les mois à venir », dit la porte-parole Linda Bouchard.
Les distillateurs n’ont pas l’obligation de passer par la SAQ pour vendre leurs produits sans alcool et peuvent les écouler dans les magasins spécialisés et les épiceries. Cette catégorie est également exemptée de la majoration que les distilleries doivent payer à la société d’État pour leurs produits alcoolisés.