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Malgré la ratification d’un accord de six ans par les syndiqués des centres de distribution de Loblaw dans la région de Montréal, rien ne permet d’exclure l’hypothèse d’un déménagement à Cornwall.
Selon Mario Délisle, secrétaire-trésorier des Travailleurs et travailleuses unis de l’alimentation et du commerce Canada (TUAC) du local 501, l’entente a été acceptée par près de 70 % des 600 syndiqués des centres de distribution de Boucherville (fruits et légumes) et de Saint-Laurent (produits congelés), lors d’un vote le 18 décembre.
« Les emplois sont protégés au Québec », précise M. Délisle, en parlant d’une nouvelle clause qui exclut la sous-traitance, sauf en cas de volumes supplémentaires qui n’auraient pas d’impact sur les travailleurs actuels. Il n’y a cependant pas de garantie contre un déménagement. « Le Code du travail ne nous le permet pas », estime le secrétaire-trésorier. « Ils ont obtenu la flexibilité qu’ils voulaient », fait valoir le syndicaliste, qui pense que cela permet tout de même d’exclure un déménagement à court terme. Les TUAC s’inquiètent néanmoins de l’achat par Loblaw d’un terrain à Cornwall.
Loblaw n’a pas voulu confirmer à la Terre que la ratification d’une entente de principe mettait fin aux menaces de transfert en Ontario. Voici sa réponse écrite à une question sur le déménagement : « Loblaw est fière d’être l’un des plus importants employeurs du secteur privé au Québec, où elle compte un réseau de quelque 400 magasins et près de 30 000 collègues œuvrant dans ses centres de distribution, services de transport, bureaux et magasins. Tous ont à cœur de travailler de concert pour bien servir plus de 3 millions de clients qui fréquentent notre vaste réseau de magasins chaque semaine aux quatre coins de la province. Le Québec a toujours été et demeure un marché très important pour l’entreprise. »
Le logo Aliments du Québec serait malmené
Certains producteurs affirment que le logo « Aliments du Québec » aurait été retiré de certains sacs de fruits et légumes de la marque privée de Loblaw. L’entreprise a précisé à la Terre être « actuellement à revoir les emballages de nos fruits et légumes le Choix du PrésidentMD ». Aucune décision n’a toutefois été prise et l’entreprise dit « analyser comment communiquer ce message sur nos emballages ».
Loblaw n’a par ailleurs pas donné de signe d’abandon du logo québécois et la chaîne participait même récemment au lancement de la campagne intitulée « Aliments du Québec : toujours le bon choix ». Certains producteurs craignent toutefois que l’entreprise cherche à simplifier son étiquetage dans l’éventualité d’un regroupement de ses centres de distribution.
Rencontre avec l’UPA
Rappelons que l’Union des producteurs agricoles (UPA) a adopté une résolution sur les politiques commerciales de Loblaw lors de son dernier congrès. La résolution demande notamment de faire des démarches pour s’assurer que le centre de distribution de Boucherville demeure en place et que le logo Aliments du Québec soit conservé sur les emballages de marque maison de produits horticoles et sur les autres produits. L’UPA prévoit justement rencontrer les représentants de Loblaw, dès le début de l’année 2012, et compte aborder ces deux questions.