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D’après un sondage, une majorité prône l’achat à proximité, mais 41 % de la population est prête à payer plus cher.
Si le message sur l’importance de l’achat local semble avoir été bien intégré par la population canadienne, il lui reste maintenant à se trouver un chemin jusqu’à leur portefeuille.
Selon un sondage mené pour le compte de Financement agricole Canada (FAC), 95 % des répondants déclarent que l’achat de produits alimentaires issus de l’agriculture locale est une priorité ou une préférence; toutefois, seulement 43 % d’entre eux sont prêts à payer plus pour des denrées locales.
Et même si 96 % des répondants disent préférer acheter des produits canadiens, seuls 41 % accepteraient de payer plus cher pour s’en procurer.
Fait intéressant, les gens qui ont un lien personnel (famille ou connaissance) avec l’agriculture, ou qui ont déjà visité une ferme, sont plus nombreux à considérer l’achat de produits locaux ou canadiens comme une priorité pour laquelle ils sont prêts à débourser plus.
Les gens ayant un revenu de plus de 100 000 $ ainsi que les Ontariens ont affiché le plus d’intérêt vers une approche d’achat local. À l’inverse, les gens du Manitoba et de la Saskatchewan étaient le moins favorables à payer plus cher (60 %). Ce pourcentage au Québec était de 53 %.
L’étude a été réalisée à partir d’un sondage en ligne mené du 8 au 10 mars dernier, auprès de 2015 Canadiens, membres du groupe de discussion Angus Reid.
La FAC fait valoir que les ménages canadiens moyens dépensent moins maintenant pour leur épicerie que dans les années 60. La part du budget liée à l’alimentation était alors de 19 %, tandis qu’elle se situe à 10 % maintenant, selon des données provenant de Statistique Canada et de l’Organisation de coopération et de développement économiques.
L’ombre d’une crise alimentaire plane depuis plusieurs mois à l’échelle de la planète. La FAO, qui collige chaque mois l’inflation du prix des denrées alimentaires de base, a relevé une hausse pour le mois de juin. L’indice de la FAO a augmenté de 1 % à 234 points, une augmentation de 39 % par rapport à juin 2010. L’indice demeure toutefois en dessous de 4 % de son record historique de 238 points.