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Caroline Bouchard, l’épicière de Chicoutimi bien connue pour ses prises de position en faveur de l’achat local, vient de piquer une nouvelle colère… bleue.
Cette fois, elle dénonce l’entrée massive des fromages européens.
« Je suis offusquée! » lance la femme d’affaires à la tête d’une PME de l’alimentation, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Selon elle, il faut craindre le pire pour les producteurs de fromages fins du Québec, qui vont perdre une partie de leur marché au profit des fromages européens.
« Je trouve ça abominable et inconcevable », s’indigne-t-elle.
Caroline Bouchard, qui possède deux épiceries, un supermarché traditionnel, deux boulangeries et une chocolaterie, est persuadée que les consommateurs vont acheter des fromages importés d’Europe « parce qu’ils coûteront moins cher ».
« Ça va rentrer. Les portes vont être ouvertes. Ça va être terrible. Et il va arriver quoi avec nos petites fromageries? On prendra du recul, c’est certain, et c’est toute une industrie locale qui va perdre de son identité à cause d’une ouverture du gouvernement lors des négociations avec l’Union européenne. »
L’épicière, qui est aussi fromagère de formation, aimerait que les consommateurs prennent des décisions d’achats en fonction des produits d’ici. « On a des choix de société à faire. Il ne faut pas acheter parce que c’est moins cher. Il faut savoir ce qu’on mange », dit-elle.
Cela vaut pour les fromages québécois, et cela devrait compter également pour les fraises du Québec, ajoute-t-elle.
« Comment se fait-il qu’on laisse entrer des fraises des États-Unis qui renferment des pesticides, notamment, qu’on ne tolère pas chez nous? Il faut en informer les consommateurs. »
Une solution pour pousser la production de produits locaux?
« Qu’on aide les producteurs qui font de la culture en serre! » conclut-elle.