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Après une flambée des prix des conteneurs destinés à l’exportation maritime, il y a un an, la situation s’est légèrement améliorée, mais est encore loin de la « normale » pré-pandémique, rapportent des entreprises agroalimentaires interrogées par La Terre.
Parmi elles, le transformateur Olymel, dont plusieurs produits de porc réfrigérés sous vide (chilled) et congelés sont destinés aux marchés internationaux, constate que les prix des conteneurs ont redescendu d’environ 20 % depuis la forte hausse d’il y a un an où ils avaient plus que doublé. La logistique de transport est encore « très compliquée », soulève Carole Grenier, directrice principale de la distribution chez Olymel, en raison notamment de nombreux retards de navires. « Ça se passe plutôt bien du côté du port de Montréal, par où nous exportons des produits congelés, mais nos produits chilled traversent le Canada jusqu’en Colombie-Britannique. Là-bas, nous avions normalement deux transports par navire par semaine, mais là, si on est chanceux, nous n’en avons qu’un. Ça entraîne tout un défi avec un produit qui a une durée de vie limitée de 55 jours », rapporte-t-elle.
Kevin Poitras, directeur général des ventes et du transport chez Aliments Asta, un abattoir de porc du Kamouraska qui exporte 60 % de sa production, observe quant à lui une amélioration quant à la disponibilité des conteneurs, qui « est pratiquement revenue à 100 % ». « On peut souffler un peu, car l’année dernière, on devait entreposer nos produits de porcs congelés parce qu’on n’avait pas accès aux conteneurs pour les livrer, et on manquait de place dans les entrepôts », indique-t-il.
Un possible retour à la « normale » en 2023
Du côté des exportations de grains, Eliana Torres, responsable de la logistique de transport chez Ceresco, une entreprise spécialisée dans le commerce de semences de soya, remarque encore beaucoup d’instabilité, autant sur les prix des conteneurs que dans les horaires et les coûts de transport. « On prévoit quand même que les prix retrouveront un certain équilibre en 2023, même si on sait que ça ne reviendra jamais à ce que c’était avant la pandémie », dit-elle.
Selon Alain Létourneau, président-directeur général de Prograin, également spécialisé dans le commerce de semences de soya, plusieurs éléments comme l’inflation, la guerre en Ukraine, les imprévus comme les inondations en Colombie-Britannique, ayant provoqué des retards dans le transport par chemin de fer, sont autant de facteurs qui continuent d’exercer une pression sur la logistique des exportations. « Les exportations ont quand même été un peu moins affectées que les importations, pour lesquelles la hausse de prix a été plus marquée », souligne-t-il néanmoins.
Malgré tout, le prix pour exporter des produits est encore bien au-dessus de ce qu’il était avant la pandémie, « et cette hausse doit être transférée aux clients à l’international », précise M. Létourneau, qui ajoute que « ces négociations ne sont pas toujours faciles ».