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La Russie met ses menaces à exécution. À compter du 11 février prochain, le bœuf et le porc des États-Unis se verront ainsi interdire son marché.
Le 7 décembre dernier, Moscou annonçait son intention de bannir de son territoire la viande d’animaux traités à la ractopamine.
Commercialisé sous les termes Paylean® et Optaflexx®, cet additif alimentaire permet d’améliorer le poids, la vitesse de croissance ainsi que la qualité de la carcasse des bovins de boucherie, des porcs et des dindons lourds, fait valoir Elanco, son fabricant. L’usage de ce produit est actuellement autorisé dans 28 pays, dont le Canada, où environ la moitié des porcs sont traités à la ractopamine, estime Jacques Pomerleau, le président de Canada Porc International (CPI), l’agence canadienne de promotion des exportations.
La ractopamine n’est cependant pas homologuée en Russie. Ce pays se situe au 2e rang des destinations internationales du porc canadien. « Pour le Québec, c’est le premier marché, avec 27 % des exportations en termes de volumes », précise M. Pomerleau. En 2012, les ventes des transformateurs québécois s’y sont élevées à tout près de 350 M$.
Les entreprises qui veulent continuer à exporter en Russie doivent maintenant prouver que leur viande est exempte de ractopamine, explique le dirigeant de CPI.
À l’heure actuelle, le gouvernement américain refuse de se conformer à cette exigence. De plus, des résidus du facteur de croissance ont été détectés tout récemment par les autorités russes dans du porc des États-Unis.
En conséquence, la Rosselkhoznadzor, le service fédéral russe de surveillance vétérinaire et phytosanitaire, vient d’annoncer que ses frontières se fermeront à la viande d’origine américaine à compter du 11 février.
Pour sa part, le Canada évite le même traitement puisque ses exportateurs ont la possibilité faire certifier exempts de ractopamine leur porc et leur bœuf à destination de la Russie. La procédure complique néanmoins ce lucratif commerce.