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Alors que les nouvelles pommes bien québécoises Passionata et Orléans prennent lentement leur place dans les étals des producteurs, la Rosinette pourrait se frayer une place dans les supermarchés d’ici quelques années.
Ces trois variétés, homologuées ces dernières années par Santé Canada, sont le fruit d’expérimentations menées depuis les années 1990 par des hybrideurs et des pomiculteurs québécois. Rapidement adoptées par les amateurs de pommes, elles sont seulement vendues en quantité limitée chez les producteurs à l’heure actuelle. Les vergers n’en produisent pas encore suffisamment pour convaincre une chaîne d’épiceries de se lancer dans leur mise en marché à grande échelle.
Le pied sur l’accélérateur
Or, la mise en production d’une variété de pomme se développe au rythme lent de la multiplication des pommiers dans les pépinières, suivie de l’implantation d’un verger et de la croissance des arbres. Le collectif La pomme de demain, établi dans les Basses-Laurentides depuis 35 ans, a cependant décidé d’accélérer les choses pour sa Rosinette.
« On essaie depuis deux ans de faire des plantations pour offrir Rosinette dans les chaînes d’épicerie. Nous avons établi des partenariats entre trois producteurs et trois postes d’emballage. L’objectif serait d’offrir un volume intéressant de cette variété d’ici trois à cinq ans », explique l’hybrideur Roland Joannin, père de cette variété homologuée et brevetée.
« On n’a pas cette habitude de travailler comme ça. Les postes d’emballage se font habituellement compétition. Mais là, on essaie de travailler ensemble dans le but de créer un marché pour ce produit créé au Québec », ajoute-t-il.
La Rosinette est une pomme bicolore à la chair sucrée, reconnue pour son rendement, son bon calibre et sa résistance aux maladies. Après des tests menés de concert avec une chaîne de supermarchés, elle a démontré une période de conservation de huit mois.
Orléans et Passionata
Sous la direction de l’hybrideur Serge Mantha, des pomiculteurs de l’île d’Orléans ont pour leur part croisé les variétés Empire et Honeycrisp pour créer la pomme baptisée Orléans. « Il faudra encore attendre quatre ou cinq ans avant de pouvoir fournir les grandes surfaces», précise toutefois M. Mantha.
L’autre variété brevetée de Roland Joannin, la Passionata, inspire des cidriculteurs. « Nous cherchons à créer nos propres variétés à cidre pour ne pas copier les produits de l’Europe», indique M. Joannin.