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Le milieu agroalimentaire déplore ne pas avoir été consulté par Ottawa dans le cadre d’un projet de réforme de la politique des aliments dérivés d’animaux clonés.
Santé Canada envisage en effet de lever les restrictions encadrant la vente d’aliments issus de porcs et de bovins clonés par transfert de noyaux de cellules somatiques (TNCS). Ces aliments étaient auparavant considérés comme des « aliments nouveaux », et devaient faire l’objet d’avis et d’analyses avant leur mise en marché. Or, la consultation publique qui s’est tenue sur ce projet, du 26 mars au 25 mai 2024, s’est déroulée sans que les organisations agricoles ou les transformateurs soient consultés.
« Nous avons pris connaissance de la consultation et de la proposition de révision de la politique il y a quelques jours seulement et nous sommes surpris de ne pas avoir été consultés, considérant la taille de notre entreprise spécialisée notamment dans la production et la transformation de viande de porc », a réagi Audrey Giboulet, directrice intérimaire des communications corporatives chez Olymel, dans une réponse fournie à La Terre par courriel. Cette dernière a précisé que pour un sujet de cette importance, Olymel souhaite prendre le temps de s’informer adéquatement et en profondeur avant d’évaluer les impacts possibles de cette révision sur son organisation.
De la même manière, des regroupements de producteurs comme les Éleveurs de porcs du Québec et l’Union des producteurs agricoles, de même que le ministre de l’Agriculture du Québec et le gouvernement Legault, ont demandé à Santé Canada de suspendre sa réforme afin de les consulter au préalable, rapportait Radio-Canada, le 27 juin.
Le gouvernement fédéral indique de son côté que sa nouvelle orientation correspond à celles d’autres pays comme les États-Unis, le Japon et la Nouvelle-Zélande et qu’elle se base sur l’avis scientifique des experts de Santé Canada,
Dans leur avis, ceux-ci mentionnent entre autres que « selon les données disponibles, les impacts apparents de bovins et de porcs clonés par TNCS au Canada ne devraient pas être différents de celles des animaux fécondés de manière traditionnelle en ce qui concerne l’innocuité des aliments pour consommation humaine et animale ».