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Le plus important exportateur de produits laitiers au monde, la coopérative néo-zélandaise Fonterra, a admis avoir exporté du petit-lait concentré contaminé avec la bactérie botulique.
Cette bactérie cause une maladie (botulisme) qui peut entraîner la paralysie ou même la mort. Aucune victime n’a été signalée pour le moment.
Le patron de Fonterra s’est rendu en Chine, le 5 août, pour présenter ses excuses. Le produit laitier contaminé avait en effet été exporté en Chine de même qu’en Malaisie, au Vietnam, en Thaïlande et en Arabie saoudite. Ce petit-lait était destiné à la production de lait maternisé et de boissons énergisantes. Les lots de lait transformé contaminés ont été produits en mai 2012. Le lait Dumex (Danone) est l’un des principaux produits concernés et une procédure de rappel est en cours.
Les premiers signes de la contamination sont apparus lors d’analyses réalisées en mars 2013, mais d’autres tests ont été nécessaires pour préciser la nature exacte et la portée du problème. Les derniers résultats ont confirmé la présence de la bactérie botulique le 31 juillet.
« Cela prend du temps. [Les tests] ont confirmé [une contamination] le 31 juillet. Et autant que je me souvienne, nous avons été mis au courant [de ces résultats] ce même jour et, en l’espace de 24 heures, nous avons informé comme il convenait nos consommateurs et le gouvernement néo-zélandais », a déclaré Theo Spierings, directeur général de Fonterra.
Rappelons que la Chine a déjà été éprouvée par une contamination à la mélamine du lait pour bébé en 2008. Cet autre scandale avait causé la mort de six enfants. La compagnie responsable de cette grave négligence était en partie détenue par Fonterra. Depuis cet événement, les parents chinois préféraient d’ailleurs le lait maternisé importé par mesure de précaution… Plus récemment, en janvier dernier, Fonterra avait trouvé des traces d’un composant chimique potentiellement toxique (dicyandiamide) dans certains produits.
Conséquences commerciales
Le principal impact commercial à long terme de ce scandale sera sans doute d’entacher la réputation de pureté des produits agricoles de Nouvelle-Zélande. Rappelons que Fonterra est non seulement le premier exportateur mondial de produits laitiers, mais représente aussi 25 % du commerce extérieur de son pays. La coopérative regroupe 13 000 agriculteurs néo-zélandais.
À plus court terme, la Chine a bloqué l’importation de certains produits laitiers de Nouvelle-Zélande. La Russie a également suspendu l’importation de certains produits de Fonterra et avisé ses citoyens d’éviter de consommer tout ce qui provient de cette entreprise.
Cette contamination de lait survient à un mauvais moment pour la Nouvelle-Zélande, qui cherche activement à augmenter son accès à divers marchés extérieurs. La négociation d’accords comme le Partenariat transpacifique (TPP) pourrait devoir tenir compte de nouvelles demandes relatives aux contrôles sanitaires.