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Le couple de maraîchers biologiques Véronique Bouchard et François Handfield poursuit sur sa lancée en ouvrant cette fois sa propre épicerie.
Située à Mont-Tremblant, dans les Laurentides, l’épicerie des gagnants du concours 2017 des Jeunes agriculteurs d’élite du Canada offrira les fruits et légumes produits à leur propre ferme, de même qu’une grande variété d’aliments provenant de fermes de la région, dont plusieurs certifiés biologiques.
Les produits non locaux, comme du café et des bananes, proviendront minimalement d’entreprises certifiées équitables. « C’est important que les fermiers aient des conditions de travail raisonnables. On ne veut pas faire du commerce sur le dos de la main-d’œuvre agricole », souligne Mme Bouchard.
Zéro déchet
L’autre particularité qui en fait une épicerie nouveau genre aux yeux de Véronique Bouchard est sans contredit le concept zéro déchet. « On mise beaucoup sur le vrac. Non seulement les produits seront vendus nus, mais il n’y aura pas d’emballage utilisé lors du transport. Si ce sont des pommes, elles arriveront dans des bennes que nous retournerons ensuite au producteur », explique Mme Bouchard. Les clients seront invités à apporter leurs propres contenants. Des sacs réutilisables ou en papier seront offerts pour les dépanner au besoin.
Investissement de 250 000 $
L’achat du bâtiment et sa transformation en épicerie auront nécessité un investissement de 250 000 $. Fait particulier, la bâtisse est un ancien restaurant gastronomique qui a jadis appartenu aux parents de François Handfield. Clin d’œil au passé, un bistro fermier sera d’ailleurs aménagé en marge de l’épicerie pour y vendre des repas et des collations.
Véronique Bouchard assure que les gens ont hâte à l’ouverture de leur épicerie le 11 août. L’entreprise a déjà vendu pour 20 000 $ en cartes prépayées; un moyen trouvé par les nouveaux épiciers pour aider à financer les frais de départ.
Changer ses habitudes
L’épicerie représente un moyen intéressant de diversifier les activités de la ferme, qui compte déjà 600 familles abonnées aux paniers bio. C’est aussi une façon d’aider la population à transformer ses habitudes alimentaires, croit Mme Bouchard. « Ce n’est pas tout le monde qui a le temps d’aller à différents endroits pour acheter des aliments locaux, certifiés bio et équitables. Avec l’épicerie, les gens pourront tout trouver sous un même toit. C’est également important pour nous de diminuer les déchets. Le recyclage, c’était bon dans les années 1980. Aujourd’hui, on est rendus à réutiliser et à réduire [l’emballage] », insiste-t-elle.